Alors pour ceux qui auraient oublié, on vous a dernièrement quitté après ce superbe bivouac dans lequel nous avons passé 2 jours tranquilles et que l’on voit ici de la route…
Pour mémoire nous avions dû attendre la réouverture de la route vers Dakhla, à la suite des inondations qui avaient endommagées les routes, pour finir notre interminable descente… Et, à peine avons-nous parcouru quelques kms que nous sommes dans l’ambiance !
Le 1er des camions en vrac…
Et la fameuse route coupée par l’oued obligeant les autorités à mettre en place une « déviation »…
Pratiquement fabriquée sous nos yeux par la pelleteuse, nous roulons à vitesse hyper réduite pour contourner l’oued là où il est sec. En tout cas ça balance…
De l’autre côté l’eau n’a pas débordé sur la route mais affleure quand même !
Et le 2nd…
Encore un…
Le dernier est une citerne d’eaux de poisson.
Et c’est quoi les eaux de poisson ?
Dans ces endroits semi désertiques ou la principale richesse est le poisson, quand il est transporté, dans les glaces fabriquées dans les zones portuaires, une eau très odorante est récupérée dans des citernes. Tout au long de cette route vous croisez des aires spécialement aménagées pour que ces eaux y soient déversées, si possible le plus loin d’habitations car le résidu de ces eaux pue particulièrement fort !
Or donc ce camion en transportait une immense quantité qui s’est vidée entièrement sur le bas-côté (quand nous y repasserons, on vous garantit la puanteur !!!)
Pour nous pas de souci !
On continue de descendre plein sud
Il commence à faire chaud et les seuls animaux que nous croisons sont des troupeaux de dromadaires…
Nous nous rapprochons de la lagune…
Et enfin, nous arrivons au début de la lagune et le fameux « Km 40 » (soit le nombre de km nous séparant de Dakhla). Comme partout dans le Maroc une brigade de gendarmerie positionnée « stratégiquement » au rond-point qui emmène aussi en Mauritanie, nous fait signe de nous arrêter pour contrôler pour la millième fois nos identités, nos professions et notre destination.
D’habitude cet épisode est pour le moins cordial, dure quelques minutes et on repart. Là c’est un mauvais film qui commence. Comme je ne peux lui présenter le disque du chrono-tachygraphe (pour rappel, nous n’en avons pas besoin) et depuis toujours cela n’a jamais posé de problème, ce gendarme m’estime en infraction et veut me « racketter » de 50 €. Dans le même temps il me demande de lui présenter mon extincteur (jamais sorti depuis son installation à Gaujan !!!) tout pour nous embêter comme je le lui fais remarquer.
Devant mon refus de payer, il m’intime l’ordre de le suivre dans sa cahute afin de mon montrer sur son livre la nature de mon infraction. J’explique, réexplique, formule, reformule évidemment le plus calmement possible, mais au bout d’une demi-heure je n’ai plus d’argument à faire entendre à cet âne bâté aussi, je lui signifie que, n’ayant pas l’argent sur moi, je laisse ici le camion, vais en transport public à Dakhla, retire de l’argent ET reviens avec un responsable de la gendarmerie que je convaincrai. Là, je marque un point. Il apparait qu’il réfléchit, parlemente avec son collègue à la fenêtre depuis le début et d’un seul coup me tend tous mes papiers et m’enjoint de disparaître. Nous apprendrons plus tard que ces gendarmes (c’est une punition administrative que de se retrouver muté à Dakhla) sont coutumiers du fait.
Quoiqu’il en soit nous repartons amers, le goût de ce début de lagune au soleil couchant a du mal à passer.
Je suis super tendu et Patou pas dans un meilleur état…
Nous savons qu’au Km 25, nous pourrons passer la nuit, il fait sombre quand nous arrivons et paf, à 5 mètres du bol de Sangria, à ma dernière manœuvre avant l’arrêt, j’estafilade un pneu sur le bord du trottoir et hop crevé.
Merde !
Tant pis, nous verrons ça plus tard.
Profitons quand même du coucher de soleil !
Le lendemain matin, nous commençons par découvrir notre environnement proche.
Nous apprendrons rapidement que c’est, à priori, le plus bel endroit de la lagune !
Tout au fond l’océan, au second plan l’unique route menant à Dakhla et devant la communauté pour beaucoup installés ici pour 6 mois. S’y côtoient des français, des italiens et quelques allemands, pour moitié pécheurs et pour moitié kyte-surfeurs plus un nombre de tournants comme nous.
Nous partons à la découverte de cette lagune. Il fait chaud avec un vent, au début plutôt agréable…
D’un côté nos installations et bien sur Sacado est là !
De l’autre côté cette petite île qui devient notre objectif…
Et quand la mer se retire, la lagune laisse apparaître ces champs verts…
…sous lesquels nous découvrons rapidement des coques énormes et en surabondance, le luxe non ?
Par contre nous nous essayerons à la pêche aux couteaux, abondants eux aussi, sans aucun succès !
En fait plus éloignée qu’elle n’y parait, nous l’atteignons pour…
…grimper et découvrir encore mieux notre environnement…
Et la même, longtemps après notre retour bien les pieds dans l’eau !
L’été début décembre… on s’y fait !!!
Pendant ce temps-là, le gendarme qui assure la sécurité du site et qui est au courant de mon souci, profite de la venue d’un mécano pour nous mettre en lien.
Je sais depuis le début que ça va être pénible.
En effet, nous avions vu avec Claude de Sorevi que sur ce côté, 2 des 8 goujons qui tiennent les roues étaient dessoudés aussi, impossible où est stationné Sacado de défaire seulement les roues…
Nous sortons donc un ensemble qui comprend le tambour et les 2 roues encore jumelées…
… que nous mettrons ensuite dans son « camion-atelier » …Lol !
Une fois mis en place, y est encore rentré un pneu !
Rdv est pris dans l’après-midi et le soir tout était rentré dans l’ordre.
Et pendant ce temps-là…
Ici encore plus qu’ailleurs, l’eau est rare et précieuse, aussi quand nous décidons d’aller à Dakhla faire des courses l’objectif est aussi de remplir les réservoirs !
Nous trouvons presque par hasard la source (d’une eau légèrement sulfureuse) où viennent sans discontinuité des camions citernes se remplir pour ensuite amener l’eau là où il n’y en a pas.
Et on prend la pause !
Tous les pleins faits, nous cherchons vainement un autre endroit pour nous poser et finalement retournons au Km 25. Nous décidons de nous installer pour un petit moment…
Mais là encore manque de chance, à l’endroit qui nous convient nous nous ensablons, sortons sans difficultés mais endommageons encore une fois un coffre ! Allez, il faudra encore tout le démonter pour le redresser !
Chose étant faite nous continuons de profiter…
Bien qu’à 25 km de Dakhla, c’est ici que de nombreux marocains viennent passer le dimanche et certains se plaignent, à juste titre, de l’omnipotence de certains européens qui phagocytent un espace beaucoup plus grand que leur seul camping-car (reproduisant pour certains, leur minuscule jardin avec jardinière, clôture et barrière) et leur interdisant de la sorte le stationnement !
Un autre jour nous décidons d’aller passer la journée dans l’ile sur une plage à l’abri du vent, incessant mais je l’ai déjà dit !
Cool !
Le lendemain nous partons sur la façade océane. A gauche la lagune, à droite l’océan…
Et là, presque à perte de vue une plage immaculée, étonnamment propre…
Que du bonheur pour Eléa…
Mais pas que…
Et comme on s’y attendait, l’eau arrive jusqu’à nous !
Alors là c’est la folie, les plus habitués sont les premiers arrivés avec leurs énormes réserves d’eau… certains ramènent dans leur remorque, outre leur quad, un potentiel de 400 litres d’eau en jerrycans. Tu fais la queue jusqu’à la fin de la citerne et chacun donne ce qu’il veut.
Néanmoins dans des situations comme celle-ci la petitesse de l’homme est flagrante. Le pire étant l’ignorance. Les italiens ne comprennent ni le français ni l’anglais idem pour les autres, majoritairement des retraités. Chacun parle dans sa langue, s’organise mais imagine celui qu’il ne comprend pas comme un possible resquilleur. Comprenant suffisamment chacune de ces langues, c’était drôle de les entendre palabrer pour en fait en arriver à la même conclusion : c’est chacun son tour et point !
Bref… mais bon ça montre quand même l’état d’esprit de cette cohabitation…
Vue de la dune, un de ces fameux barrages routiers si nombreux au Maroc…
Et de l’autre côté nos installations. On nous a dit qu’au même endroit pouvaient s’agglutiner presque 200 camping-cars… Ce doit être la folie !
L’une des raisons qui nous avaient poussé jusqu’à Dakhla c’était les huitres ! En effet c’est l’un des 2 endroits où elles sont cultivées dans ce pays et ici elles sont deux fois moins chers alors on y va… 8 km de pistes le long de la lagune pour y arriver… enfin et avec le vent dans le dos, le retour sera épique !!
50 centimes d’€ pièce, quelque soit son numéro. Nous prendrons des n° 3 déjà bien grosses (on vous dit pas les N°1 !!!) et hop on revient…
Les 3 derniers km face au vent seront interminables !!!
Pour nous un avantage non négligeable de cette cohabitation fut de manger du poisson. En effet, nombre de français pécheurs étaient ravis de nous faire plaisir en nous en donnant… ce que nous acceptions, évidemment et me voilà me retrouvant au milieu d’eux satisfaisant à la même besogne, le nettoyage !
Quelle rigolade que de se faire ainsi assaillir par ces petits poissons venus manger les restes de leurs aînés !
Ouais d’accord ça suffit le vent !
Au gré de la marée nous nous baladons le long de la lagune…
Étonnant petit cactée plein de liquide…
La 2ème semaine commence avec un vent qui redouble et surtout de moins belles éclaircies à tel point que nous passons l’essentiel de nos journées dans le camion. 12 jours après notre arrivée nous savons que nous n’y passerons pas plus de temps. Nous profitons donc d’une fin de journée agréable pour photographier une dernière fois la lagune…
Quoiqu’il en soit nous sommes globalement déçus. Beaucoup mais beaucoup de Km, un lieu plus réservé aux sportifs pécheurs ou kyte-surfeurs, une ambiance où l’on ne croise que peu de marocains et où certains français tiennent des discours un peu fachos, pas de téléphone, une connexion internet inexistante ou presque et ce vent incessant plus ou moins bruyant ou fort et aussi un Rdv à honorer à quelques 1700 km d’ici. On vous le racontera bien assez tôt !!!
Allez pour le plaisir, dernier panoramique de la lagune !
Nous quittons donc la presqu’ile de Dakhla avec l’idée de remonter tranquillement, petites étapes par petites étapes…
A bientôt donc pour la suite et avec un peu d’avance de bonnes fêtes de fin d’année et encore merci à tous nos fidèles lecteurs !
Hello les loulous !!
Belles fêtes de fin d’année !!! Je ne manque pas de vous suivre ! Pour les nouvelles, depuis que j’ai appris que je suis surdoué, une porte s’est ouverte en moi, un monde intérieur même !! Et je n’arrête pas de signer des contrats de plus en plus excitants, innovants, c’est étonnant comment tout s’est ouvert. Une personne est en train de me construire une équipe complète pour un cours de théâtre à Saint_Nazaire et j’ai trouvé une salle à 7 mn de chez moi en vélo, 10X9.5, moi qui en demandais une de 10×10, je suis ravi, et il y a en plus une grande cuisine et un entrepôt pour ranger et une autre structure de 400 m2 que je n’ai pas encore pu visiter. Bon, la situation, 4 hectares de végétation face à la mer avec des espaces plats naturels où je pourrai au beaux jours faire de grands choeurs de masques neutres. Sinon j’ai d’autres projets aussi excitants à côté des coaching individuels qui s’additionnent, la création d’un MOOC avec mon ami Arnaud, Massive On Line Courses, sur l’addiction. Il s’agit de créer sept vidéos de cours hebdomadaires et ensuite d’en suivre certains en présentiel s’ils le souhaitent. Pour exemple, le moindre MOOC réunit plusieurs milliers d’étudiants car c’est gratuir en général. Il s’agit donc de trouver des financements, mais Arnaud qui a suivi un MOOC à l’université justement pour savoir comment créer un MOOC a été mis en avant avec ce projet devant plus de 9300 étudiants. Ce qui fait qu’au niveau crédibilité face aux investisseurs, c’est déjà tout gagné et qu’en plus ciblant sur l’alcoolisme et dénonçant le manque de moyens accordés à cette lutte il touche les plus grosses boites d’état qui elles, ont un réel souci avec l’alcoolisme dans leur personnel, en particulier EDF !! Ben tiens !!! :-))
Sinon je suis aussi sollicité par des personnes du milieu médical qui travaillent sur un nouveau concept de soins, l’ETP, l’éducation thérapeutique du patient. Il s’agit de proposer des outils différents aux malades chroniques ou ceux qui le seront de toutes façons toute leur vie comme des greffés, etc. Les médicaments, les psys, rien n’y fait. Il faut donc d’autres outils, et là j’arrive… Donc à voir !
Je suis sur l’écriture conjointe de trois livres. En fait un gros s’est scindé en trois volumes pour spécifier chacun d’eux et éviter que je mélange tout ! Il y en a un sur le masque neutre pour le théâtre, un autre sur le masque comme outil pour le tout public, et un dernier sur ce que je sais de la vie qui a une vision plus mystique et fait les liens entre le cosmos, les planètes, l’humanité, l’individu, le corps humain, le cerveau, jusqu’à la cellule vivante de base. J’en suis à des créations mathématiques ! Moi qui était très nul dans ce langage…
Voilà, en gros.
Je vous embrasse très fort. A très bientôt !!
Kaliméra les sacadiens,
Avec un peu de retard » joyeux noel » et avec un peu d’avance » bonne année » les amis.
G&V
Salam Gaulois et Viking,
A notre tour de vous souhaiter, avec le même retard un bon noël et une bonne fête de fin d’année à l’image de ce que fut 2014 et plein d’espoir pour 2015 !
On a bien pensé à vous le soir du réveillon en débouchant – enfin – la bouteille de rouge crétois ! Merci encore et à tout bientôt !
Les Sacadeux
Dakhla, trop touristique en fait non ? au mauvais sens du terme quoi….y’a une ville par là, un village ?où c’est vraiment perdu comme ça alors….bon, bref. Sans regret pour vous apparemment….
Bonne, belle et magnifique année 2015 vous 4 (oui je compte aussi le truc poilu et le trucà roues) !!! Au fait, prochain camion un 4/4 pour vous non ? Vous repoussez les lilites du sacadisme dis donc !!! Vous nous ferez un prix pour Sacado ? Hi,hi !! A bientôt les vadrouilleurs du bonheur !
Les lilites !!!!!! Les liMites of course…..Pff, trop de Chassagne Montrachet tue le Chassagne Montrachet….pas facile le 02 Janvier en général…..
Coucou les amis. Et oui il nous restera en mémoire cette interminable descente et somme toute une déception à l’arrivée à Dakhla. Aujourd’hui, nous sommes à côté d’Agadir avec un Sacado en panne. Nous attendons le mécano et vous en dirons plus…Inch’Allah ! En tout cas une bonne et belle année à tousssss. Bisous