En abordant le tunnel du Somport, nous n’avons toujours pas décidé de notre direction. Nous savons seulement que nous voulons prendre notre temps, quitter les fameuses autopistas et ne prendre que les nationales.
Nous voilà donc côté espagnol des Pyrénées…
Un p’tit regard vers la France…
Notre descente se poursuit tranquillement. Comme il fait beau, nous décidons qu’à partir de Zaragoza, nous obliquerons vers la mer, direction Benicario.
Tout d’un coup la mer ….. de nuages !
…que nous mettrons plusieurs km à traverser !
Enfin derrière nous !
Le soleil est revenu et comme nous sommes partis tôt ce matin il fait encore jour pour notre 1er bivouac espagnol sur une aire de repos camping-car (on arrive à en trouver quelques unes) située à Morella.
Voici la vue de Sacado de la citadelle !
Nous partons rapidement visiter la ville médiévale et son château.
Située sur une montagne au milieu d’une vallée, Morella, à équidistance de Valencia et de Zaragoza, de Palma et de Barcelona, ce lieu, habité dès la préhistoire, a rapidement montré tout son attrait stratégique. Du haut de son promontoire, Morella contrôle près de 1000 Km² qui correspondent au territoire qui fut délimité comme étant le sien à l’époque islamique (714 à 1231).
Passons d’abord la première muraille qui fut complètement restaurée pendant la 3ème guerre civile contre les carlistes (1872-1876)
Pour information, sachez que le Cid en personne s’est cassé le nez devant ce château qu’il n’a pu conquérir !
De petites ruelles que nous arpenterons dans tous les sens !
Pour arriver à l’autre bout du village, toujours dans l’enceinte des fortifications.
Et maintenant direction le château tout en lézardant dans ces petites ruelles
Nous voici enfin dans la 2ème enceinte qui comprend le couvent des franciscains.
Arrivés au départ des maures, ils auront entre autre mission de conserver les livres et l’argent de toutes les communes de la région.
Le cloître.
Le château est en vue !
La 2ème enceinte ceinture tout le promontoire…
…que nous suivons jusqu’à la Barbacane
La place d’armes qui domine effectivement la vallée… et de laquelle, petit jeu … Où est donc Sacado ????
N’est-ce pas ?
En redescendant, dans une petite ruelle ces magnifiques ruches en liège construites pour emmener les essaims en transhumance !
Nous profitons que cette aire aie de l’eau à volonté pour accomplir « quelques » agréables corvées !
Pleins et vides d’eaux faits, nous partons vers la mer plus précisément à Peniscola.
Principalement connue pour avoir hébergé Benoit XIII , antipape pendant le grand schisme d’occident ayant vu régner 2 papes simultanément, la ville est toujours reconnaissante envers le papa luna, de s’y être installé après avoir fuit Avignon en 1411.
La plage d’un côté de la péninsule.
Nous ne pouvons faire l’impasse d’une visite de la ville et de son château !
De par sa situation, Peniscola fut peuplée dès l’antiquité et des vestiges d’échanges avec les phéniciens puis les grecs firent sa renommée.
La 1ère forteresse fut érigée par les musulmans qui tinrent la ville de 718 à 1233. Jacques 1er le conquérant l’assiège et la fait tomber et par une charte de 1251, «dite de repeuplement, il spolie les biens et propriétés des musulmans qu’il donne aux chrétiens augurant une ère de développement et de prospérité.
Et toujours ces rues si typiques qui nous conduisent au château.
Son jardin dominant la baie et plongeant dans la mer
Et nous voici au point culminant du château …
…qui domine la ville.
C’est en 1294 que le château échoit aux templiers qui le bâtissent et le renforcent sur les restes de l’alcazar arabe. Il restera entre leurs mains jusqu’à la dissolution de l’ordre mais se verra confier à un autre ordre, celui de Montesa, qui gérera toutes les anciennes possessions templières.
Plusieurs sièges pendant 4 siècles ne permirent de conquérir la ville. Ce seront seulement les troupes napoléoniennes, après 7 jours d’intenses bombardements, qui obtinrent de la ville qu’elle se rende. Pendant la guerre civile, l’aviation italienne, commandée par le fils du Duce, fit d’énormes dégâts.
La cuisine. Remarquez le système d’évacuation des eaux usées !!
la grande salle où se réunissait l’ordre…
Et la prison !
Et le cachot
En redescendant du château…
Regardez les faïences sous les balcons, pour chaque maison le même carrelage !
Vue sur le château et Sacado !!!
Un peu plus au sud, Torreblanca, bivouac tranquille au bout d’un paseo maritimo (promenade de front mer)
Balade en vélo dans les environs…
Et qui dit balade en vélo…
Une autre de nos corvées…comprend qui sait !!!
Nous sommes désormais au sud de Valencia, en plein dans les rizières et ses étranges maisons comme posées sur l’eau….
Où nous trouverons un endroit sympa pour bivouaquer !
Cool !
Et les rizières sous toutes leurs formes…
D’accord on ne voit pas grand-chose mais ce sont des flamands roses !!
Plus loin des salines…
Plus loin encore un moulin…
Et nous voici, sur les conseils d’un copain de papy à la Azohia… sauf que nous pensions arriver dans un coin tranquille et qu’il nous faut d’abord traverser ces étendues de serres plastifiées…
Mais néanmoins l’endroit est chouette et tranquille.
Comme souvent sur la côte une tour qui faisait partie d’un ensemble défensif sensé protéger toute invasion.
Et malgré notre position géographique un coucher de soleil sur la mer !
Et de l’autre côté la lune montante, un vrai beau spectacle !
Que dire ??
Jamais vu de si étranges palmiers !
Nous continuons notre route toujours plus au sud…
…pour arriver à ce qui est sans aucun doute notre plus beau bivouac espagnol cette année. Nous sommes à côté d’Aguilas, petite station balnéaire, qui a su garder autour de la ville d’authentiques espaces sauvages !
Notre plage…
Bizarres ces entassements de cailloux et de sable durcit…
Et que dire de ces girolles géantes…
clair de lune…pas si clair mais beau !
En vélo Aguilas est tout proche aussi nous voilà partis pour un tour en ville…
L’une des plages…
L’histoire de la ville est intimement liée au château ci-dessus, construit au XVIIIème siècle (sur les ruines d’un château arabe) pour lutter et protéger la ville des pirates turcs et berbères qui dévastaient la côte à cette époque.
Ce moulin, aujourd’hui inutilisé servait pour moudre le blé et fait maintenant partie du paysage de la ville.
Arrivés quelques jours après nous, voici Franck, Nielke et leurs deux garçons, partis faire le tour du monde avec leur engin monstrueux (de plus d’1 million d’Euros) mais après avoir découvert une malfaçon impensable du châssis (valant le prix de leur camion), ils tournent en Europe dans l’attente d’une solution !
Bon courage à eux et si vous voulez en savoir plus : www.1world4travel
Après quelques jours de pur bonheur tranquille et ensoleillé, c’est reparti direction cette fois Algéciras.
P’tit clin d’œil à la copine Sophie !!! Des hectares de salade …
La fameuse mer de plastique !!!
Arrivés à destination nous faisons comme à chaque fois, après avoir acheté notre billet pour le Maroc, le dernier plein de courses occidentales.
Nous sommes prêts pour la traversée quand, sur les conseils de Patou, nous allons regonfler nos pneus avant de partir et là on découvre que le pneu jumelé est foutu !!!!
Complètement foutu même !
Un garagiste de la zone commerciale nous envoie de l’autre côté d’Algéciras vers l’unique vendeur de pneus de camion et en un temps record nous voilà avec 2 nouveaux pneus (et oui le 1er est aussi foutu!) mais délestés de près de 400,00 €. Dommage ils n’avaient roulé que 1500 bornes ….
Bon c’est fait et nous verrons quand nous reviendrons ce qu’on pourra faire avec nos copains de Sorevi…
Et comme disent les marocains…Ainsi va la vie !!!
Bref, nous arrivons malgré tout à prendre le dernier bateau pour Ceuta et se retrouver même à presque minuit, avec un monde pas possible à la douane où nous pouvons assister à un défilé de phénomènes en uniforme ou pas. Les 1ers m’obligeront même à faire passer Sacado sous une tonnelle qui abrite une de leur guérite et qu’un vélo sur la galerie embarquera et pliera… sous l’œil des douaniers impassibles.
En tout état de cause le 1er décembre nous passons notre 1ère nuit marocaine…
… alors bonne nuit et à bientôt !!
Bravo pour votre blog, vraiment sympa à lire, de belles photos ça fait rêver!
Nous partons la semaine prochaine au Maroc, avec un PL 4X4 aménagé cc. Nous avons lu tout et son contraire sur le passage en douane…Pensez vous qu’il soit possible de passer avec un camion VASP incendie aménagé à la frontière à ceuta? Quelles sont les formalités pour un PL, nous voyagions auparavant en Toyota landcruiser. Merci d’avance!!!
Désolé, mille fois désolé mais je ne viens que seulement aujourd’hui prendre connaissance de votre message et force est de constater que vous devez déjà être au Maroc et profiter de votre poids-lourd sur les routes et déserts. J’aurais pour autant pu vous aider mais finalement n’est-ce pas un peu aussi l’aventure que l’on cherche en voyageant ainsi et évidemment le passage en douane reste un grand moment que vous avez dû vivre !!!
En tout cas bonne route et n’hésitez pas.