Depuis que nous roulons et écrivons, nous n’avions pas fait autant de km entre 2 articles. De Dubrovnik en Croatie d’où est parti le dernier, nous avons parcouru pas moins de 1107 km ! En effet, nous sommes arrivés à Rafina (à 20 km d’Athènes) et avons posé Sacado dans la vigne Wwoof qui nous attendait. Nous y sommes à priori pour quelques semaines (2 ou 3).

Cependant avant d’en arriver là nous avons traversé 3 pays. Rapidement s’il en est car au-delà du fait que nous étions attendus, il a fait très mauvais. De la pluie encore de la pluie, aussi nous ne nous sommes pas attardés et de plus, peut-être par manque d’objectivité, mais vraiment rien ne nous a retenu. Tout d’abord le Monte Negro qui, derrière la Croatie nous a paru si fade que nous n’y avons passé qu’une nuit pour filer directement en Albanie.

La côte est vraiment différente, de grandes plages de sable et quelques surprenant petits villages-ilots.

On sent un peu partout que la religion dominante n’est plus la même !!

Par contre on voit que se pays se remet doucement de ces années d’ostracisme et la reconstruction est permanente. Les routes sont à peine finies qu’elles sont ré ouvertes au mépris de toute sécurité…

… et comme nous l’avions aussi rencontré en Italie, le problème de la gestion des ordures ne semble pas encore une priorité !!! A moins que la mafia albanaise fasse comme en Sicile ???

Les marchés semblent se tenir là où il y a de la place et souvent le long des routes. Nous n’avons pas pu les prendre en photo mais plus loin sont « garés » les ânes qui attendent tranquillement, au bord de la route eux aussi, leur propriétaire.

Et puis tout au long de notre itinéraire nous avons croisé, tel ce jeune garçon, des bergers avec leur troupeau.

Si jusqu’à présent le passage des frontières fut aisé, l’arrivée en Macédoine mérite d’être racontée. En effet, jusque là  un simple visuel dans Sacado (derrière et à la porte d’entrée) des douaniers suffisait. En Macédoine il en fut autrement. Voulant certainement assouvir leur curiosité, deux ont voulu pénétrer dans la partie habitable de Sacado. Le plus jeune voulait que je lui ouvre l’escalier, moi non, aussi suis-je passé le premier en lui montrant comment faire. Il a préféré prendre une échelle qu’il a maladroitement posée sur le sol mouillé et à peine avait-il commencé à monter que l’inévitable est arrivé…patatras… je n’ai juste eu le temps que de le voir affalé par terre que son collègue nous a fait signe de partir… ce que nous avons fait rapidement…attendant d’être hors de vue pour s’écrouler de rire. Quand à la sortie du même pays la douanière voulait nous faire payer une taxe que nous avons refusé de payer et nous fûmes très contents que, ne parvenant pas à nous comprendre, elle nous laissât quand même passer.

Arrivés en Grèce, nous avons passé notre première nuit juste à la frontière avant de faire une escale le lendemain à Florina dans la perspective de nous munir de notre première bouteille de gaz Grecque . Heureux hasard, la jeune boulangère chez qui nous prenons notre pain parle très bien le français, après un an d’étude en Belgique. En deux coups de cuillère à pot, elle nous fait livrer une bouteille de gaz au camion…bienvenue en Grèce !! (Depuis nous n’avons plus croisé de francophone !!!)

Puis direction plein sud, à 200 kms de la frontière, à Kalampaka. Nous avions pu voir déjà que l’alphabet était « sensiblement » différent du nôtre (il semble davantage se rapprocher de formule mathématique !!!)… heureusement que leurs panneaux signalétiques sont en 2 langues sinon pas faciles de se diriger.

Bref nous voilà sur le fameux site de météora (du grec : suspendu dans les airs). Surplombant la campagne environnante, des rochers culminant parfois à plus de 300 m…

… qui abritent parfois en leur sommet des monastères.

Des 24 qui formaient autrefois cet ensemble monastique, seuls 5 sont encore aujourd’hui occupés.

Construits au XIVème siècle par des moines recherchant l’isolement et le salut spirituel…

…ils n’étaient alors en contact avec l’extérieur que par des monte-charges pour leur apporter la nourriture terrestre…

Nous en avons visité un mais, d’une part nous sommes assez hermétiques à leur spiritualité (même si on peut reconnaître que la richesse des peintures est remarquable bien que faisant l’apologie de la violence à notre goût : pendus, têtes tranchées et assassinats sous toutes leurs formes), d’autre part seule leur église et l’inévitable boutique de souvenirs sont accessibles, le reste ne peut se visiter. Aussi avons-nous préféré nous balader entre ces monumentaux rochers…

Même Sacado a su trouver sa place !!!

Nous avons ensuite repris la route toujours plus au sud vers Delphes. Nous étions intrigués par une sorte de duvet blanc jonchant les bas côtés de la route et comme nous venions de traverser une région de moutons nous étions sûrs qu’il s’agissait de laine, jusqu’à ce que…

Un champ de coton nous fasse comprendre notre erreur !!!

L’idée que j’avais de ce pays c’était certes quelques montagnes célèbres tels le mont Olympe ou le Parnasse mais certainement un pays vraiment montagneux et pour nous rendre à Delphes que de montées (à 1200 m) et des descentes et des plateaux. 

Delphes. La maquette ci-dessous donne une idée de ce qu’était ce site dédié à Apollon vers 510 av J.C. La légende raconte que Zeus, content de trouver l’emplacement du centre de son monde « l’omphalos » sur le site de cette ville, en a fait le nombril de l’univers.

Quoiqu’il en soit les Athéniens en firent dès le 6ème siècle av J.C un lieu de sanctuaire où la Pythie (jeune vierge locale), intoxiquée par des émanations mystérieuses et souterraines rendaient ses oracles, prédictions qui exercèrent une grande influence dans le monde antique.

Seulement, du temple d’Apollon il ne reste aujourd’hui que ces quelques colonnes… le site fermé en 381 av J.C par l’empereur Théodose fut dès lors pillé et ses trésors emportés.

Après cette visite, nous avions hâte de redescendre plus au chaud au bord de la mer… chose faite à 50 km au nord d’Athènes où l’on voit bien la prédominance de l’église byzantine sur les édifices religieux, qui sont loin d’être aussi pompeux que leurs homologues de l’occident chrétien.

Par contre qui peut nous dire l’heure !!!???

Avant d’arriver à Rafina, passant si près que nous ne pouvions pas ne pas nous y rendre, l’emplacement de la mythique mais bien réelle bataille de Marathon. Située très exactement à 42,195  km de  la capitale, cette ville fut le cadre en 490 av J.C de la victoire d’un général athénien sur les Perses qui dépêcha un coureur prévenir de l’issue de la bataille et qui s’effondra mort à son arrivé à Athènes. Cette  colonne symbolise cet emplacement…

Nous sommes désormais installés dans la vigne de la famille Georga. Nous n’avons vu, jusqu’alors, que Dimitri, un grec charpenté à la barbe fournie et qui d’entrée nous a offert vin et jus de raisin de sa production biologique.

Ce sera un Wwoof particulier car nous sommes à 10 km de leur maison  et ne mangeons pas ensemble, mais le cadre est tranquille, agréable et idéal pour Spritz. Notre mission : désherbage entre les ceps ! (2h par jour maxi)

Enfin, nous ne ferons pas comme en Italie pour internet. Les tarifs sont ici prohibitifs, donc pas de clef 3G, aussi nous attendrons d’être dans des lieux où le Wifi est possible et donc les connexions seront moins régulières… pas grave, nous ferons sans !!!

Une dernière chose avant d’en finir, un GRAND MERCI à tous ceux qui prennent le temps de nous écrire un petit commentaire. Nous sommes toujours très touchés et sommes contents de vous lire…alors n’hésitez pas.