Pour ceux qui suivent avec assiduité le déroulé de notre voyage, il ne leur échappera pas que cet article s’intercale entre les 2 vidéos mises récemment en ligne. Mais comme on dit ici avec beaucoup de nonchalance…Akadénia (ainsi va la vie) et nous nous sommes laissés porter par les rencontres… alors !
Reprenons donc le fil de notre histoire…
Nous hésitons quelques jours avant de quitter Marrakech et nous embarquer vers Ouarzazate car le mauvais temps sévit et le passage du col du Tichka peut être enneigé aussi nous profitons de l’éclaircie pour y aller !
En face le Toubkal, point culminant du Maroc (4167 m) à côté duquel nous passerons…
Pour l’instant tout va bien…
Çà continue de monter…
Sortie de Taddert, dernier village avant l’ultime montée et la dernière barrière de neige qui est encore ouverte…
La neige n’est pas loin et ça monte toujours !!!
Enfin le col… Ça veut donc dire qu’à partir de maintenant ça descend !
Étonnants ces villages aux toits plats ?!
Finalement la descente se fait pépère et peu après notre arrivée dans la vallée nous faisons la pause jusqu’au lendemain…
L’oued garde encore les stigmates des crues de l’hiver et nous trouvons du bois pour chauffer au cas où !
Et remontant l’oued un gros troupeau et son berger…
Malgré le vent et le froid nous partons faire une petite balade…
Le matin au réveil c’est la grande surprise, il a neigé même si loin dans la vallée. Nous aurions dû nous en douter car proche de la route, coupée depuis, pas un gros véhicule qui ne monte ou descende !
La route n’est pas gelée aussi nous continuons notre descente…
…pour enfin arriver à Ouarzazate ! (j’adore ce nom et pour info les marocains le disent pour sourire devant l’objectif…).
Devenue dans les années 60 La Mecque du cinéma marocain (Lawrence d’Arabie 1er film à gros budget a été tourné ici en 1962), nous décidons cette fois-ci de visiter les 2 studios qui cohabitent dans la ville.
Dès le lendemain matin direction le 1er. Nous partons vers les lieux de tournage d’entre autre, Kingdom of heaven ou Game of Thrones Saison 3 pour ceux qui connaissent. L’arrivée est édifiante… nous débarquons dans un monde du Faux…
Et où pourtant tout a l’air si vrai !
L’intérieur du bâtiment est coupé en 3 parties, chacune avec une atmosphère bien différente.
Impressionnant non ?
Et pourtant !!
Tout y est faux même l’escalier en pierre !
Dans la foulée direction l’autre studio.
Un musée d’abord où trônent pêle-mêle différents objets de décoration. Des fausses Ferrari qui explosent dans les films d’action, le vieux camion conduit par Djamel Debbouze dans Indigènes ou le char dans lequel est trainé Russel Crowe dans Gladiateur…
Puis les studios qui chacun distille une ambiance différente, ici Toutankhamon (film pas encore sorti)
A l’origine ces décors ont été faits pour Astérix et Obélix : mission Cléopâtre et ont été modifiés pour les besoins d’un autre ! J’y ai même récupéré un faux écrou en faux cuivre de l’immense porte !
Ici pour les besoins d’un documentaire une rue de Tanger…
Et l’arrière…
Autre maison prise d’abord de l’intérieur
…puis de l’extérieur…
Et pour finir le temple qui a servi pour 7 ans au Tibet tourné intégralement au Maroc et pour lequel le réalisateur fit venir 300 figurants asiatiques car même avec le maquillage les marocains ne parvenaient pas à faire tibétains !!!
Nous quittons la ville pour le barrage de Ouarzazate.
Et nous y passerons quelques jours !
L’endroit est magnifique.
Construit dans les années 60 pour alimenter en eau une ville sans cesse grandissante, le barrage est à la conjonction du Dadès, du Draa et d’autres petites rivières, qui forment ce grand lac. Si l’électricité fournit diminue quelque peu la dépendance énergétique du Maroc, ce projet est désormais couplé au gigantesque projet Noor. Annoncée comme la plus grande centrale solaire du monde elle se compose de 3 phases dont la 1ère se terminait dans quelques jours. Le principe de cette centrale innovante mérite un détour sur Wikipédia !
Quoiqu’il en soit, une immense route ainsi qu’une conduite d’eau (toujours en construction) partent du barrage pour aller alimenter quelques 10 km plus loin la centrale solaire. Pour avancer le chantier gourmant en béton, quelques dizaines de camion d’eau viennent, dans un va et vient incessant du matin au soir, se remplir, à proximité de notre stationnement. Nous faisons rapidement connaissance avec quelques chauffeurs et leur gentillesse nous incite à rester plusieurs jours. Les relations sont très sympas, le pain frais nous est ramené tous les matins !
Et quel plaisir pour eux que de jouer avec Eléa si différente des chiens marocains qu’ils fréquentent !!!
Même au foot !!!
Dans la journée nous tournons autour du lac…
Et des points de vue superbes…
Et oui, ça arrive toujours !!!
Quand arrive le soir plus un camion, plus un bruit, juste les oiseaux au bord du lac… le silence quoi !!
Mais bon notre ami Mohamed nous attend avec impatience aussi nous reprenons la route qui mène à Merzouga, alors c’est reparti. La route que nous empruntons est nommée la route aux mille Kasbahs… et c’est vrai que nous en verrons beaucoup…
Coucher de soleil à Boulmane Dadès qui surplombe la vallée du même nom.
Jour de grande lessive, n’est-ce pas ?!?
Et là, une surprise comme le Maroc sait vous en proposer régulièrement. Halte inattendue aux sources de Lalla Mimouna.
D’entrée de jeu on est étonné de l’allée tant elle est harmonieusement dessinée.
Tout est nickel, propre, bien rangé et les jeunes hôtes qui nous accueillent mettent toute leur bonne volonté malgré leur français inexistant à nous rendre la balade au musée très attrayante. Avec nos quelques bribes d’arabe et une volonté à toute épreuve nous serons informés de tout ce qu’il faut savoir alors… en avant pour la visite !!!
Le musée présente à la fois le Maroc à travers les âges, les traditions et les métiers et bien d’autres choses encore, et à la fois le patrimoine des nomades !
Ici le néolithique…
Là, une reconstitution d’un camp nomade et un jouet dromadaire…
L’artisanat à base de feuilles de palmes…
Serrures et clés de portes, en bois.
Une clepsydre, soit une horloge à eau. Elle permettait de définir d’une manière équitable son « droit de l’eau » pour arroser son potager ! Le remplissage du petit godet (et son enfoncement dans l’eau) donnait le temps imparti, 1 fois ou plusieurs… en fonction !
Et voilà la plus grande des 3 sources.
C’est alors qu’apparait le personnage incontournable de cet endroit, Zaïd. Propriétaire et créateur de ce merveilleux musée, il a su saisir la chance de bénéficier d’une éducation lui ayant ouvert les yeux et le monde. Calligraphiste de renom, il est revenu au bled quand il a jugé bon de boucler la boucle. Personnage attachant, iconoclaste et antireligieux jusqu’au bout des ongles, sa maison est en face de la Mosquée dans laquelle il n’a jamais mis les pieds ! Un phénomène d’érudition, quel bonheur de converser avec lui tant est si bien que nous dormirons ici pour profiter encore un peu de ce grand monsieur demain.
Il finira la visite avec nous, capable de commenter chaque centimètre carré de cet édifice qu’il s’est battu pour bâtir…
Le nécessaire à thé pour nomades !
Incroyable, non ?
Les barattes pour que les femmes nomades fassent leur beurre.
Après un petit déjeuner des plus conviviaux avec notre hôte venu nous apporter le pain de la maison nous quittons ce lieu un peu hors du temps où nous vous invitons à aller à sa rencontre en commençant par son site : www.sourcesmimouna.com
Nous approchons de Rissani où Mohamed nous attend, en passant par une route que nous n’avions pas encore prise aussi, nous sommes quelque peu étonnés de trouver ces monticules le long de la route…
En fait le sous-sol de cette région est parcouru d’innombrables rivières souterraines…
…et ces trous ne sont que des puits rapprochés les uns des autres dont l’unique fonction est de permettre aux hommes de descendre et désensabler le lit souterrain de la rivière afin qu’elle continue d’alimenter plus en aval la palmeraie… et c’est ainsi depuis plusieurs centaines d’années !
Nous arrivons enfin à Rissani ! Mohamed ne tarde pas à nous rejoindre et c’est dans la joie des retrouvailles que nous parcourons le souk afin de faire le GROS plein avant notre départ pour notre autre chez-nous, l’Erg Chebbi.
Nous sommes contents de refaire les presque 15 km de pistes qui nous séparent de notre halte. Nous savons que nous allons y passer plusieurs semaines. Combien ? On ne le sait pas encore… mais maintenant que c’est fini, on peut vous le dire 3 semaines !!!
Et voilà comment nous sommes installés, au milieu de nulle part et pourtant si proche de tout !!
Nous profiterons de ces semaines pour renouveler notre séjour de 2 mois (pour être fin mars en France) car c’est sur, nous retournons travailler dans le Jura cet été alors à bon entendeur !!!
Nous savons qu’à notre départ d’ici, c’est le long chemin du retour qui commence, mais tant de rencontres sont encore à faire …
Quoiqu’il en soit et c’est une annonce sérieuse, si épices diverses et variées, huile d’olive, babouches ou quoi d’autre vous tentent c’est à partir de maintenant qu’il faut commander !!! Après ce sera trop tard !!!
A très bientôt pour de nouvelles aventures et quitte à se répéter, Akadénia (c’est ça la vie !)
Kaliméra les sacadiens,
Je vois qu’il ne neige pas qu’en crète et oui, nous aussi nous avons mis les pneus sur la neige mais a seulement 600m alt … ;o)
Fin mars en france … déja !!!!
@+
Gaulois & Viking
clindamycin
Qui es-tu ?