Mardi 4 décembre nous partons d’Estepona direction Algésiras pour notre embarquement. Cette année nous sommes vigilants quant à notre place dans le bateau et c’est tant mieux car la marche est haute pour entrer. Il faudra bien le poids de tous les camions nous précédant pour abaisser la ligne de flottaison du bateau et nous permettre un embarquement sans risque !
Allez c’est parti !
Gibraltar est derrière nous…
Quelqu’un pourrait nous dire ce que peut transporter un tel bateau avec ce qu’on suppose être des grues ??
Le Maroc devant nous est entouré d’un halo de bouillard.
Derniers entrés donc forcément premiers sortis…
Hop hop hop !
Maroc nous voilà !!
Evidemment tout ne fut pas si facile. En effet, arrivés à la douane, il nous a fallut refaire, accompagné d’un militaire, tout le trajet à l’autre bout du port pour passer Sacado au scanner des fois qu’on aurait voulu importer…quoi on ne sait pas mais bref !
1ère halte à Assilah comme l’année dernière où nous retrouvons l’Atlantique et ses vagues pour le plus grand bonheur d’Eléa !
Notre objectif prioritaire cette année est de rejoindre Casablanca pour acheter de nouvelles batteries… qui sont trois fois moins chères qu’en France et pourtant fabriquées à Arras. Va comprendre !!
Et Voilà parfois au Maroc, une route se termine ainsi et bien sur rien n’est indiqué quand tu commence à la prendre !!
Par contre quand la route va être doublée…admirez les « plots » de chantier pour interdire la circulation !!
Contraste saisissant…
L’autoroute contournant Rabat nous fait passer sur le plus grand pont à hauban d’Afrique.
Long de 950 m, comparable dans sa fabrication au pont de Millau. Pas moins de 60 000 m3 de béton et 16 200 tonnes d’acier furent utilisés pour sa construction. C’est dans le brouillard des entrées maritimes que nous l’aurons découvert !
Dernière halte avant la grande ville dans un camping de Mohammedia au bord de l’océan.
Le lendemain nous voilà donc à Casa. Grande ville s’il en est, on y retrouve tout ce qu’on n’aime pas : une circulation dense et effrénée, des gens pressés et stressés qui klaxonnent à tout va, une atmosphère polluée à l’excès…enfin bref vous comprenez ! Trouver l’entreprise ne fut pas non plus une mince affaire…
…mais sitôt fait et les batteries dans Sacado, nous fuyons Casa sans même avoir envie d’aller visiter la ville !
A la sortie nous trouvons un dépôt de gaz où nous pouvons faire le plein de nos bouteilles françaises pour 4 € chacune. Vous les voyez attendre sagement leur tour ??
C’est parti pour une longue transversale d’Ouest en Est, direction Boudnib chez le copain François, en passant par Meknès que nous souhaitons visiter.
Petite balade pour décompresser de la ville !
Puis les contreforts du Moyen Atlas
Halte déjeuner à Rommani de brochettes d’agneau délicieuses mais on ne résiste pas à vous montrer le décor. Là les tajines attendant leurs clients…
Ici la cuisine…
Puis le barbecue qui bien évidemment te parfume…
Les clients…dans la fumée !
Et pour finir la boucherie où l’on prend la viande qui sera servie, et le tout dans une bonne ambiance !!
Le ventre plein nous reprenons la route toujours avec ces paysages.
Compagnons de routes fréquemment rencontrés !
Après la montagne viennent les paysages agricoles…
Nous, on les appelle les mosquitas et c’est bien celles qu’on préfère !
Attention, livraison de poissons frais !
Il en faut bien un qui se pousse sur ces routes étroites !
Belles couleurs agricoles !
La grande roue d’une mini fête foraine !
Et d’un seul coup, paf !
Nous sommes arrivés en banlieue de Meknès où nous passerons la nuit.
Allez c’est parti pour une journée visite. Direction la ville. Un vendeur de pigeons allant au souk !
Il nous faut passer sous la bab pour rejoindre le parking .
A peine arrivés, nous voici « pris » en main par un guide qui nous assure nous montrer tout ce qu’il y a à voir dans sa ville. Nous lui faisons confiance.
Nous commencerons par apprendre pourquoi Meknès est l’une des 4 villes impériales du Maroc. En effet, chacune d’elle au cours de l’histoire fut la capitale d’un empire (et par ordre chronologique) Fès et la dynastie Mérinide, Marrakech et les Almohades, Meknès et les Almoravides et pour finir Rabat et les Alaouites.
Inscrite au patrimoine de l’Unesco depuis 1996, la ville est cernée par 40 km de murailles.
On reprend les bonnes vieilles habitudes du souk !
Nous apprendrons aussi que si la majorité des bâtiments « officiels (mosquée, medersa, université…) ont presque toujours les céramiques avec seulement 4 couleurs, c’est que c’est aussi en ligne avec les couleurs impériales soit le vert pour Meknès, le rouge pour Fès, le bleu pour Rabat et le blanc pour Marrakech.
On trouve dans la ville des peintures sur le stuc qui sont d’origine pour certaines du XVIème siècle.
Notre balade alternera visite dans la Médina et dans la Kasbah. Nous apprendrons par la même occasion ce qui fait la différence entre les deux car on avait jamais très bien compris et pourtant c’est simplissime. La Médina est l’endroit où l’on travaille…
…la Kasbah le lieu où l’on vit et dort !
Le chauffeur de hammam. Au fond vous voyez le chauffe-eau entouré de terre et le feu est alimenté par de la sciure.
Comme souvent dans les ruelles commerçantes, ces toits qui protègent du soleil et un peu de la pluie !
Une bab qui sépare l’ancienne médina de la nouvelle.
Evidemment notre guide nous amène voir un artisan que nous verrons travailler. Incrustant du fil d’argent (argent marocain envoyé en France pour être travaillé en fils à Lyon !) sur différents objets (bracelets, boucles d’oreilles…) avec des motifs….
…nous nous retrouverons piégés et lui en achèterons un, mais bon…
Et ça c’est quoi ? Du savon beldi c’est-à-dire du savon fait maison, à base d’huile d’olive ça va de soi !
L’entrée d’un fondouk ou caravansérail
C’est ici que les nomades venant vendre et acheter aux souks de la ville…
…venaient dormir, se restaurer et laisser se reposer leurs bêtes.
Notre guide a terminé sa visite et nous continuons enfin seul notre balade dans la ville.
Un p’tit jus de canne à sucre ?
Nous voici sur la place qui semble être l’équivalant de la place Jemaa el-Fna de Marrakech avec la même ambiance, les animations et les attrapes touristes, en moins oppressant tout de même…
…aux charmeurs de serpent et dompteur de singes, s’y ajoute la dresseuse d’autruche !
La Bab el Mansour dont il se dit qu’elle est la plus belle et grande de tout le Maghreb
On a essayé le Mac Do local…et bé on a jeté les hamburgers, vraiment mais vraiment pas bons du tout !
Très insatisfaits de notre guide, nous verrons par la suite que tous les monuments qu’il y avait à voir ne nous ont pas été montrés à l’exception des édifices religieux. Bref on y reviendra mais cette fois on se débrouillera !
Il nous faut chaque année un petit temps d’adaptation, alors on y a cru au guide sympa et puis force est de constater que… bof !!!
Au revoir Meknès et à un de ces jours !
Sitôt repris la route direction le sud, traversant le moyen Atlas, nous revoici face à ces murets que nous avions déjà vus l’année dernière, cette année, nous découvrons qu’en plus de faire sécher la paille, ils ont aussi la fonction …
…de faire sécher les oignons !
Ce soir on dort au dessus d’Azrou dans la forêt de cèdres mais cette fois ci point de singes…
…mais quand même des arbres !
Une de ces nombreuses fermes qui semblent isolées et pourtant !
Alors là, une mise au point s’impose avant de vous laisser voir les photos suivantes.
Lors de notre 1er voyage au Maroc ( décembre 2012), nous avions lancé une proposition d’échange boulot et avions choisi Mhamid, cliquez ici pour vous rafraichir la mémoire. L’autre proposition que nous avions décliné, aurait pu nous amener ici. Passés de nombreuses fois à côté, nous décidons cette année d’aller voir ce que nous avions raté.
Certes le site est beau…
Mais le gîte à quelque chose de Shining et en plus depuis laissé à l’abandon et déjà bien délabré…
Quand nous avions rencontré le propriètaire à Marrakech, il nous l’avait montré sous la neige et c’était la raison principale qui nous avait fait opter pour le désert mais là c’est sur on aurait déprimé ( les deux villages les plus près sont à 25 kms au nord ou au sud ) !!
Et pourtant le cadre est vraiment splendide mais pour autant pas de regret !
Ici commencent les gorges du Ziz …
…et son célèbre tunnel du légionnaire.
Nous décidons de passer la nuit dans les gorges…et on vous expliquera pourquoi dans le prochain article, c’est juré !
Sitôt passé le col, redescente sur Er-Rachidia et son lac formé par le barrage sur le Ziz.
Ça y est nous sommes arrivés. Le Rekkam nous attend !
Comme on reste un moment alors on s’installe !
1ère nuit sous un ciel clair…
Et donc on fête ça au champagne, faut pas exagérer !
Nous avons cette année une nouvelle voisine, L’anesse Rekkame !
Tout près de Sacado, elle participe à notre quotidien car lachée en journée, elle déambule en reine dans son domaine !
Encore un chantier !
Non Rekkame, on ne touche pas aux oreillers !!
Petit visiteur dans Sacado !
Quant à Eléa, elle retrouve rapidement tous ses repères à commencer par l’oued tout proche !
Dernieres répartitions avant distribution aux différentes associations locales des affaires collectées au secours populaire de Simorre.
Non vraiment Rekkame tu ne peux pas m’aider, c’est sur !!!
Dimanche nous allons enfin faire la connaissance de Mamie dont François, Jojo et Evelyne nous ont abondamment parlé, mais bon c’est quand même à 150 km de Boudnib !
Goulmina et sa palmeraie avant d’arriver à Tadirhoust…
…où au cœur de la palmeraie, un véritable Eden dont Mamy prend soin et nous accueille pour un bon repas !
Y’a pas que Sacado en chantier. Une nouvelle fenêtre vient de s’ouvrir à la réception du Rekkam…
…ainsi que 50 palmiers plantés qui donneront à terme dattes, verdure et ombre au Rekkam !
Et hop, en 2 jours la nouvelle fenêtre est mise en place, ni vu ni connu !
Et pour finir la nouvelle terrasse couverte du restaurant que nous avons découvert en arrivant. Il se passe toujours quelque chose ici aussi !!
Bon ben voilà, les vraies vacances commencent ici et dans quelques jours c’est Noël, avec son lot de bonnes surprises, que nous partagerons évidemment !
A bientôt donc, inch’ Allah !
