A la fin du dernier article je vous mentionnais que nous étions installés pour quelques jours à Aglou, proche de la plage et surtout du village aux habitations de pêcheurs, troglodytiques accrochées à la falaise… alors pour mémoire !
Nous sommes contents de recevoir dans notre camion, Hassan (celui qui nous avait vendu le homard, un autre a suivi, tout aussi bon mais cette fois on vous épargne la photo !!!).
Nous lui donnons volontiers un cahier car il adore dessiner mais n’a plus de support et surtout n’a rien demandé !
En retour, nous sommes conviés pour un thé dans son chez lui… une maison de pêcheur troglodyte !!!
Avant toute chose, il se fait un brin de toilette : mains, pieds, visage … sur le pas de sa porte !
A peine étions-nous installés qu’il propose à Patou de lui offrir un bracelet qu’il s’empresse de faire autour de son poignet…
Belle rencontre, bon moment partagé.
A notre « remontée » en surface, nous avons rencart pour partager une paëlla, voyez plutôt ! Vous devez surement reconnaître certains engins !
Nous les avons découverts ce matin. Arrivés tardivement dans la nuit, c’est en ouvrant les volets que nous les retrouvons 500 mètres plus en avant. Eux nous avaient reconnu !!
Nous sommes tout contents…
…si loin de notre premier point de rencontre….
Que nous profitons des moules en abondance pour se retrouver autour de l’excellente 1ère paëlla de Chloé.
Bravo à elle et à tous ceux intervenu(e)s pour sa confection !!!
J’en profite pour corriger une énorme erreur… Morgan ne prend pas d’ «e » quand il s’agit d’un garçon ! CQFD.
Nous profitons pleinement de l’air marin et le lendemain …balade…
Nous passons rapidement à Tiznit le temps de faire quelques courses au souk et dans l’un des supermarchés qui vendent des produits européens (pas d’alcool ! mais du fromage !) …
… pour nous poser 2 jours à Tifnit, petit village de pêcheurs avec ses bateaux colorés.
Juste pour l’anecdote en arrivant sur le parking pour passer la nuit, nous nous garons à côté d’autres camping-cars et mettons les cales pour être d’aplomb mais manque de pot, le sol se dérobe sous les roues de Sacado et nous voilà ensablés sous le regard, entre autre, du gendarme qui surveille (quoi ? Ca on le sait pas !!!). Bref nous utilisons pour la première fois les plaques de désensablement et hop Sacado sort la tête haute des 2 tranchées qu’il a faites !!
Nous nous installons donc plus haut et partons visiter le village.
Vraiment plus authentique que ceux visités jusqu’à présent, nous constatons qu’au bout du village, le sable a gagné la partie !
Trop beau !
Du petit village que nous voyons, nous nous rendons compte que suivant les découpes de la côte, il s’étend et à chaque petit cap, le village semble interminable !
Et cette fois-ci Attention ! Nous voilà sur « Maxims plage » !
Même les ordures ne nous choquent plus et semblent faire partie prenante du décor !
Nous quittons Tifnit pour Agadir où nous devons retrouver un «ami marocain» qui s’avérera ne pas être là.
Qu’à cela ne tienne, nous sommes aussi là pour faire quelques achats spécifiques.
En effet, nous en profitons pour changer la batterie de la cellule qui commençait sérieusement à donner des signes de faiblesse et surtout nous décidons d’optimiser notre électrification en passant quelques lampes halogènes en Led. Nous nous posons à proximité d’Agadir et profitons du mauvais temps pour lancer le petit chantier. Vite fait, bien fait. Juste une petite parenthèse pour dire combien ce voyage au Maroc aura éprouvé Sacado. Jamais auparavant nous n’avions cassé autant (à l’intérieur s’entend). L’état des routes et le climat si sec (au départ de M’Hamid une porte du placard de la cuisine est sortie de son cadre pendant que nous roulions, une bonne partie de son contenu s’est cassé !) l’auront pas mal sollicité !
L’endroit où nous étions posés n’étant pas « sécure » pour ces messieurs de la maréchaussée, nous nous déplaçons de quelques kilomètres à Taghazoute très exactement.
Ce site, coincé entre 2 chantiers d’aménagement touristique, est un peu surréaliste pour nous. Nous avions remarqué depuis un peu avant Agadir que le nombre de « Tupperware » avait augmenté de façon exponentielle et les campings de la côte, suréquipés, affichent la plupart complet. Beaucoup de camping-cars y sont immobilisés jusqu’à la fin du printemps. Bref, là où nous nous posons, notre vue de la porte nous convient…
…tout comme la cohabitation avec nos « congénères ».
Nous resterons 4 jours le temps de finir les travaux, de profiter du beau temps et de faire quelques rencontres dont notamment Philippe, Géraldine et Tiffany, www.les3baroudeurs.com
Plus jeunes que nous, ils ont fait le même choix de vie à bord d’un camion 4X4 et nous sommes contents d’avoir croisé leur route. Leur site en dira plus long que moi !
Nous constaterons très vite que l’endroit est grouillant d’activités.
En premier lieu les troupeaux qui passent avec les berger(e)s qui demandent (mais ne quémandent pas)… les mêmes qui récupèrent les déchets végétaux pour leur bétail !
Viennent ensuite le camion d’eau, les pêcheurs, les brocanteurs, les installateurs de panneaux solaires, les vendeurs de tapis et d’accessoires camping-cars, les mobylettes avec la bouteille de gaz, le pain bref une véritable économie qui s’agite…
Et vue d’en haut ça fait du monde !!!
…et pour finir l’incomparable vendeur de fruits et légumes !
Tout est pensé jusqu’à la balade romantique sur drom’
Par la plage nous rejoignons Taghazoute où nous trouvons ce qui ne vient pas à nous !
La plage animée par d’incessants et réguliers rouleaux, attire ici des surfeurs du monde entier et le village est équipé pour les accueillir, notamment de boutiques !
Du campement, un bus nous emmène voir Agadir.
Bien sur on savait « Agadir, rien à dire » mais on savait pas combien c’était vrai. En fait c’est une ville sans beauté ni richesse particulière, comme dirait l’un de nos fidèles, Saint Jean de mont des années 70. Rien, nada, walou !
Sa seule particularité est d’être la ville au sud la plus occidentale. On y trouve tout ce que l’européen cherche, les gens sont gentils, les poubelles ramassées, bref rien à dire et donc rien à photographier, donc pas de photo d’Agadir et toc !
La région d’Agadir est néanmoins le verger du Maroc et tous les légumes et fruits s’y trouvent en quantité dont notamment les petites bananes vendues en régime et super gouteuses !
Notre destination à présent, l’Est de Marrakech.
Nous quittons l’océan pour un petit moment. Nous sommes dans l’espace où sont concentrés la plupart des arganiers (si vous saviez comment c’est bon l’huile d’Argan !) et les drom’ font partie des rares animaux à se régaler des rameaux et des feuilles…
…mais les championnes toute catégorie restent les chèvres dont certaines montent jusqu’aux cimes des arbres à plus de 5 mètres et avec agilité… Si, si regardez bien y’en a !!!
Quand nous arrivons à Marrakech il fait mauvais temps aussi on se pose pour 2 jours au même camping qu’en décembre et se la faisons farniente à regarder des vidéos.
A la différence de notre précédent passage, le camping est quasi complet. En repartant nous constatons que l’accueil ne nous a pas rendu mon passeport. Après avoir menacé de bloquer l’entrée du camping avec Sacado afin qu’ils admettent leur erreur (une histoire de fiche intervertie dans les passeports et le mien avait été remis à un couple de gersois, eh oui ! partis visiter Marrakech à la journée), nous retraversons le camping pour une nuit offerte, dans l’attente de sa récupération.
Nous quittons soulagés cette ville que nous n’aimons pas beaucoup pour nous diriger plein Est, direction les cascades d’Ouzoud. Rapidement la terre devient ocre et nous offre des paysages de toute beauté…
…avec, comme toujours l’habitat parfaitement adapté…
Cherchez l’erreur !! Là, il n’y a qu’une tête, parfois sur un même chargement, elles peuvent être une dizaine !!! Mais que fait la police ????
Et les kilomètres défilent…
Alors là, regardez bien…
…ces barrages de gendarmerie semblent temporaires. Que nenni ! Installés avec le bureau (sous le parasol à gauche), ils sont très nombreux (plus au nord qu’au sud !), et arrêtent au hasard des véhicules mais jamais ô grand jamais d’européens, sauf excès de vitesse (où là ils se régalent parait-il !)
Enfin, dans ces immenses plaines nous voyons les champs de blé ! Sinon, comment faire autant de pain ?
Une forêt de genévriers
Nous voilà arrivés aux cascades.
Lieu enchanteur, couleurs stupéfiantes et rencontres inattendues seront au programme !
Commençons par le début. La route finit sur un parking, payant ça va de soi (à qui ça on le sait pas !) et un chemin en escalier, pavé, nous conduit aux cascades. Bordés de boutiques diverses et variées, il serpente en descendant…
… et nous emmène au 1er point de vue…
… nous continuons à descendre…
… et là, surprise… des singes Magot !
Habitués à la présence de l’homme, les plus vieux vaquent à leurs occupations dédaignant notre présence…
…tandis que les plus jeunes s’approchent et s’intéressent…
Et nous voilà en bas ! Spectacle bruyant et coloré, on en prend plein la vue !
Même le côté rococo des embarcations est attendrissant !
Après la partie touristique, un chemin plus accidenté continue le long de la rivière vers d’autres cascades.
La vue de la grande cascade chaque fois différente nous la montre dans sa toute grande majesté…
Le long de ce chemin, se succèdent maintenant des restos/ camping (en tente bien sur !) au nom recherché (ici, le Panard !)
Même les rochers sont beaux !
On ne s’en lasse pas, non ?
Nous retournons au camion en faisant une boucle qui nous amène cette fois au sommet de la chute où, dans les torrents bouillonnants, les femmes font la lessive.
Le lendemain nous prenons la direction de Bin El Ouidane, dont le lac est paraît-il à voir…
Grand ménage à la mosquée !!
Juste pour le fun, admirez, 2 étages de moutons !!!
Surplombant le lac, la couleur grise du ciel ne rend pas les contrastes si saisissants, dommage…
Nous y retrouvons un autre camion rencontré la veille et décidons de trouver un endroit où se tanker ensemble.
Matthieu ayant une mob, il se propose d’aller en éclaireur. Nous le suivrons après en camion…
Le chemin d’accès est, comment dire, chaotique et c’est un doux euphémisme…
Mais nous voilà posés…
… Et bien posés…
Le lendemain c’est dimanche et nous constaterons très vite que cet endroit est hyper fréquenté par des marocains venus en famille…
le contact et les relations sont très agréables. Les enfants jouent avec un ballon qu’on leur a prêté…
…entre un camion venu se nettoyer et des jeunes qui jouent, 2 en train de prier !!
Après une belle journée, le ciel se gâte mais la vue reste splendide !!
Bientôt pluies torrentielles et tonnerre s’abattent sur le lac. Une chose est certaine nous ne pourrons pas repartir demain par l’unique piste.
Fort heureusement le lendemain est une belle journée donnant au lac les couleurs que nous étions venus chercher !
La chaleur est là, le sol s’assèche mais nous constatons avec Matthieu que la piste est pour l’instant impraticable, nous glissons avec nos chaussures sur cette gadoue rouge qui se détache comme des plaques de neige !
Nous devons attendre et allons donc cohabiter quelques jours avec ces nouvelles rencontres, Matthieu, sa compagne Rita et un voyageur, Steve.
Arriverons-nous à en sortir sans trop de difficultés ?
La suite au prochain épisode !!!