3 semaines déjà que nous sommes installés au camping. Le temps passe si vite qu’on n’a pas l’impression d’être immobiles depuis si longtemps mais il faut dire que nous sommes super bien…
…avec la porte du camping qui s’ouvre directement sur la plage !
Bien évidemment, nous allons abondamment profiter de la plage la parcourant dans tous les sens. D’un côté elle s’étend à perte de vue…
…et de l’autre, les falaises commencent, que nous irons aussi bientôt découvrir !
Dis donc Eléa, c’est pas parce que t’es contente que tu dois manger le sable !!!
Le 1er matin, alors que nous flemmardions…
….voici qu’apparaissent sur les hauteurs, des dromadaires.
Un énorme troupeau qui déferle sur la plage…
Et pour les voir en mouvement, cliquez ici !
Notre 1ère balade sera en direction de l’oued Massa qui se jette dans la mer à quelques encablures du camping…
C’est parti !
C’est ici que débute le parc national du Souss Massa, grande réserve d’oiseaux, que nous aurons l’occasion de découvrir ultérieurement.
Comme vous pourrez le constater, l’oued se jette dans l’océan en souterrain et une langue de sable sec sépare les eaux, sur laquelle les mouettes se reposent !
Le lendemain nous partons vers les falaises et constatons que, comme à Aglou, les pêcheurs résident sur place…
…dans des baraques faites de bric et de broc…
Parfois même habitats troglodytes de fortune comme ici !
Des courses ont été faites et déposées ici pour un pêcheur !
La confiance est de mise !!
Quelque fois l’habitat est plutôt sophistiqué !
Petit pique-nique dans une crique, mais pas abandonnée car tout au long de ces falaises, nous verrons des habitats alors …
Et qui c’est la plus courageuse pour se baigner ?
Sur le chemin du retour, nous croiserons un autre troupeau de drom’…
Ce sont les femelles et leurs petits qui composent ses gros troupeaux, les mâles étant au boulot dans les dunes avec les touristes.
Le lendemain, rebelote, le troupeau passe devant nous…
L’eau est entre 18 et 19° alors pourquoi se priver !
Encore une maison troglodyte…
Le 5ème jour de notre arrivée, nous louons une voiture à Agadir qui nous est directement livrée au camping, soit à 50 km d’Agadir, mais au Maroc il y a toujours des solutions.
Nous avons ce véhicule pour 5 jours afin d’aller visiter des endroits difficilement praticables avec Sacado. 1er arrêt à quelques km du camping pour aller voir l’oued Massa et détendre Eléa pour qui chaque nouvelle voiture est un événement !
Arrivés au bord de la rivière que voyons-nous, un homme glissant au fil de l’eau…
Aidé d’un câble, ce système lui permet d’aller dans ses champs situé de l’autre côté de l’oued !
Pour d’autres, c’est toujours la bonne barque qui officie !
Bien chargé, non ?
Notre 1er objectif en louant la voiture était d’aller visiter le rucher collectif d’Inzerki que Patou voulait voir depuis de nombreuses années.
Après avoir, sans trop de difficulté, trouvé la piste…
C’est une douzaine de km qu’il nous faut ainsi parcourir…
Un pique-nique s’impose avant d’aller plus loin !
Le décor est splendide…
D’un seul coup voici qu’il apparait.
Plus grand rucher collectif du monde…
…à notre arrivée, Brahim, le gardien mais surtout détenteur de l’histoire de ce site, nous accueille et nous emmène le visiter en nous faisant profiter de son immense savoir.
La 1ère construction attestée date de 1520 et depuis le rucher n’a cessé de fonctionner.
Bénéficiant d’un environnement privilégié, à 900 mètres d’altitude, entouré d’une végétation très riche : arganier, chêne vert, lavande, thym et caroubier, ce rucher a permis pendant des siècles à 300 familles de vivre de la récolte du miel.
Brahim nous apprendra que les graines de caroube, d’un poids toujours égal (environ 0.20 gramme) ont longtemps servi d’unité de mesure pour les pierres précieuses définissant ainsi le fameux carat (caroube en arabe).
Orienté plein sud et bâti en pisé, le rucher accueille des ruches circulaires en roseau, enduites de terre et de bouse de vache pour y maintenir une bonne température.
Il faut bien comprendre que chaque étage est une ruche. L’essaim et sa reine sont installés dans celle en roseau où elles commencent par fabriquer leur alvéoles et à entreposer leur miel et quand celle-ci est pleine, l’apiculteur la bouche d’un mélange terre/bouse, ne laissant qu’un minuscule trou pour les laisser libres…
…puis les abeilles continuent, si besoin, leur production de miel sur tout leur étage qui est lui aussi sera fermé selon la même procédure.
Evidemment lors de la récolte, il ne pourra que difficilement séparer alvéoles en cire du miel, produisant un miel rustique et fort !
Aujourd’hui, seuls Brahim et quelques familles font encore leur miel de façon artisanale surtout afin de faire vivre le lieu, rappelant que chaque ruche ne produit que 10 à 12 kg de miel par an, contre environ 70 pour les ruches modernes. En effet, dans les modernes, les abeilles n’ont pas à fabriquer les alvéoles, CQFD !
Comme souvent, perdue au milieu de nulle part, l’école dans laquelle vont les enfants de Brahim !
Nous reprenons la route et croisons ce petit écureuil gris de rocher…
…et ce grillage fait main !
Nous revoici sur la grande route suivant une nouvelle fois ces incroyables camions au chargement improbable !
Ce n’est pas une légende, les chèvres grimpent bien aux arganiers !!
Voici vue d’en bas l’hôtel dans lequel nous passerons la nuit.
Mais comme il fait encore jour, nous en profitons après avoir posé nos affaires, pour continuer à grimper et apprécier le panorama qui s’offre à nous !
Les baies d’argan se ramassant comme les olives en battant les branches, voici l’ingénieux système mis en place localement pour empêcher les fruits de rouler bouler sur les terrains pentus !
On a supposé que le blanc déposé par le torrent pouvait être du sel alors vérifions !!
Alors là, on est tellement heureux qu’on hurle…
Dans cet hôtel plutôt recommandé, rien n’aura fonctionné, ni la douche, ni la clim ni même le diner médiocre quant au petit déjeuner… et ne parlons pas de l’accueil plus que limite. Bref contents d’en partir !
Par contre en sortant quel plaisir cette mer de nuages !
Maintenant direction les cascades d’Imouzzer en traversant les amandiers encore en fleur
A l’arrivée quel dommage !
Ici il n’a pas plu depuis le mois de Mai aussi pas d’eau seulement un filet à peine visible…
…qui remplit ce bassin mais c’est tout !
Notre prochaine halte la grotte de Win-Timdouïne, la plus grande cavité du continent africain et ses 20 km de galeries. Située au sommet d’une route sinueuse, Gandini, notre guide papier depuis des années au Maroc nous la conseille…
En haut la route s’arrête et il faut parcourir le dernier km à pied…
Encore un village aux couleurs de son environnement.
Et là quelle déception. Une piscine alimentée par les eaux de la grotte…
…et quand nous y pénétrons… demi-tour,
depuis déjà plusieurs années, une grille empêche d’y entrer, une autorisation à demander à Agadir (environ 50 km d’ici) et un équipement de spéléo est requis pour la franchir. Comment un guide édité chaque année peut encore produire ce genre d’ineptie ??
Bref carrément déçus, heureusement le cadre est magnifique.
Dans le même coin nous souhaitions visiter la célèbre vallée du paradis. Connue des hippies et très fréquentée dans les années 60, cette vallée dont le vrai nom est la route du miel doit son nom actuel à la guérison miraculeuse d’un couple d’allemand venus passés leurs derniers jours et repartis guéris.
Bordés de lauriers roses et de palmiers nous verrons surtout une route défoncée avec des travaux au long des 7 km de la vallée. Aussi plus ou presque de lauriers et de la poussière en veux tu en voilà. Tant pis pour nous !
Malgré tout plus haut le paysage reste magnifique…
Dernière étape de notre petit périple Tamri et l’hôtel dans lequel nous dormirons…
…avec vue sur ces plantations. Alors petite question, c’est quoi ??
Vous avez trouvé ?
Des bananiers avec des régimes en fleur !
Contrairement aux idées reçues, le bananier n’est pas un arbre mais une plante herbacée (certains disent que c’est la plus grande herbe du monde !), poussant à partir d’un bulbe qu’on voit bien ici…
Et voici de quoi est composé le tronc, c’est comme des petites alvéoles bien humides s’enroulant jusqu’au cœur.
On continue la balade direction la mer !
Ici comme pour l’oued Massa, la rivière rejoint l’océan en souterrain, laissant cette bande de sable entre les 2.
Dernière virée en voiture autour de Sidi Wassay pour aller voir le barrage tout proche…
Et revenir en suivant monsieur bidon !!
Ça y est, voiture rendue et nous voici redevenus piétons aussi partons nous à la pêche aux moules !
Et après faut bien les trier !!
Juste pour vous donner une idée comme on est mal installés !
Balade le long des falaises. Nous avons constaté que ce sol déchiqueté est en fait essentiellement du sable durci et que la mer à force d’attaquer finit par faire des trous dans lesquels s’engouffre la vague produisant gerbes et souffles.
Nous découvrons aussi en parcourant la plage que cette dernière est infestée de tellines. Petits coquillages dont nous peaufinerons notre pêche au fil des jours, nos premières cueillettes ont produit quelques 4,146 kg…
…que nous décortiquons après cuisson…
…pour n’avoir au final que 580 g de chair mais c’est si bon !!
Jour de souk, la voiture du camping nous emmène au village voisin…
Cette fois-ci grande balade dans la réserve du parc à la rencontre des oiseaux endémiques, de passage ou sédentaires.
Voici l’ibis chauve, espèce dont ici vivent les dernières populations sauvages du monde. Environ 500 vivent dans leur ultime sanctuaire.
Allez c’est parti pour un safari photo d’oiseaux dont de nombreux grands cormorans et un autre ibis, qui semble avoir oublié d’être chauve celui-ci !
Et pour finir un petit coup de machine à coudre !
Les jours se suivent et nous sommes encore là, nous nous y sentons bien, avons l’impression de vivre un moment estival et souhaitons en profiter pleinement !
Bien sur il va nous falloir bouger mais on a encore le temps…il pleut dans le nord du Maroc…alors !
A tout bientôt !