Et bien voilà, nous sommes désormais installés dans notre petit coin où progressivement nous nous étalons. D’abord une petite protection qui nous permet d’avoir un minimum d’intimité…

 

… et derrière un espace où nous pouvons profiter de nos moments de calme pour vaquer à nos occupations. Comme vous pouvez le constater Patou s’est même installée un petit potager !!!

Nous y avons même posé les porte-bonheurs asiatiques (tout au fond) que Gulia, l’amie romaine, m’avait offert pour mon anniversaire mais ne lui en déplaise, nous repartirons avec !

Nous avons pris notre vitesse de croisière. Nous travaillons tous les jours sauf le jeudi et le vendredi matin que nous consacrons soit à faire le plein de courses soit pour aller à la découverte de notre environnement. Comme prévu nous fûmes prêts pour ouvrir le camping le 20 avril mais ce fut rude et il fallut mettre les bouchées doubles surtout que comme partout en France la pluie ne nous a pas facilité les choses. L’aire de jeux fut un gros morceau. Presque 15 jours furent nécessaires pour la mettre d’aplomb !

 

Originellement pensée pour être scellée au sol, nous fumes obligés de le faire autrement car vu son emplacement, les crues à pourraient l’embarquer, aussi nous avons cimenté des tubes en PVC dans lesquels les supports viennent s’encastrer…

…et après de nombreux ajustement l’aire de jeux est enfin praticable !!!

Les 1ères pluies nous ont permis aussi de bricoler dans le camion 2 ou 3  petites choses que nous avions à faire et Patou en a profité pour sortir sa scie à chantourner !!

L’une de nos 1^ères balades en amont de Sainte Enimie se fit à Quézac (vous savez l’eau pétillante). Cette eau dont les romains déjà reconnaissaient ses bienfaits ne pris vraiment son essor commercial que dans les années 80 quand la source fut rachetée par un grand groupe agroalimentaire. Toujours pompée à Quézac, l’usine d’embouteillage (au 1^er plan sur la photo est située dans le village limitrophe.

Le pont romain de Quézac avec au fond la maisonnette d’où surgit la source.

Le jeudi suivant nous entreprenons de descendre les gorges en longeant le Tarn pour aller voir le viaduc de Millau. Peu après Sainte Enimie le village de Hauterives qui présente la particularité qu’aucune route ne permet d’y accéder et…

…aujourd’hui encore c’est par cette tyrolienne que les gens, les denrées et autres matériaux sont acheminés au village ou en barque !!

Encore un superbe paysage

Nous avions vu sur la carte que cette route n’était pas accessible à Sacado… nous avons compris pourquoi !!!

Quittant les gorges pour arriver par l’autoroute et voir surgir le pont au détour d’un virage !

Sans vouloir vous assommer de chiffres sachez néanmoins que le viaduc c’est :

• 2460 m de long avec un pylône culminant à 343 m (sur les 9 que contient l’ouvrage)
• Le tablier pèse 36000 tonnes soit 5 fois le poids de la tour Eiffel
• Au plus haut la route est à 245 m au dessus du Tarn
• 85000 m3 de béton armé ont été nécessaires

Après l’avoir emprunté, on se trouve à 15 km de Roquefort, aussi une petite visite s’impose.

Situées sur le plateau du Combalou dont les éboulements successifs ont crée ce site unique,  les caves d’affinage ont été installées dans ces éboulis qui présentent des failles (appelées fleurines) qui permettent un brassage d’air et d’humidité maintenant une température constante quelle que soit la saison.

Produit exclusivement avec du lait de brebis Lacaune auquel est mélangé le fameux champignon « penicillium roqueforti », l’affinage du roquefort qui durera 3 mois commence dans des caves à 10° et 95% d’humidité où il est disposé à nu. Durant son affinage, il est salé puis enveloppé dans une feuille d’étain pour poursuivre une lente maturation dont le chef des caves sera le seul à décider de la fin avant son emballage définitif et sa commercialisation.

Après la visite et la traditionnelle dégustation (qui permet de se rendre compte des différents roqueforts), nous passons par Millau qui nous permet d’avoir une ultime vue sur le viaduc.

Le camping est désormais ouvert, nous recevons nos 1ers campeurs, Patou à l’accueil et moi sur le site. Le travail ne manque pas ! Il y a toujours un truc à faire des rideaux à reprendre, un chauffe-eau à remettre en service… bref pas le temps de s’ennuyer ! Mais quel plaisir de revoir se pointer notre jour et demi de congé pour sortir un peu du fond des gorges !!!

Cette fois-ci nous partons pour une randonnée au départ de Sainte Enimie où rapidement nous surplombons le village…

 

…pour arriver sur le causse de Sauveterre qui nous permet de croiser un bel ensemble de bâtisses typiquement caussenardes.

Mais la pluie et le vent sont omniprésents en ce mois d’avril et le Tarn ne cesse de monter interdisant par là-même aux touristes présents d’envisager une descente en canoë. Pour vous donner une idée voici prise quasiment au même endroit, au camping, à une semaine d’intervalle, l’état de la rivière !!!

Là un fleuve bouillonnant et marron…

…ici une rivière claire et transparente avec sa petite plage.

Indifférente aux intempéries, Eléa grandit…

Quand la pluie cesse il faut assécher les chemins d’accès en y mettant du tout-venant… en tracteur pour mon plus grand plaisir… ça se voit non ???

 

Depuis 3 jours le beau temps semble s’installer avec des écarts de température un peu conséquents aussi nous partons sur les causses faire une balade en VTT. L’aspect désertique et déjà sec contraste vraiment avec la verdure des gorges.

Et le cagnard est si soudain qu’Eléa se vautre dans une flaque boueuse pour se rafraîchir à minima !!!

Nous ne pouvions terminer cet article sans vous parler de notre cueillette. Poussant si près du camion que c’est presque par la fenêtre que nous pouvions les ramasser, ces morilles nous ont régalé (et nous en avons trouvé d’autres !!!) aussi régalez-vous des yeux, seulement, à votre tour !!!

Et voilà, le mois de mai avec tous ses ponts nous prévoit déjà pas mal de monde sur le camping donc pas de souci à avoir. Nous espérons que le temps va définitivement se fixer au beau et bien entendu chacun de vous est le bienvenu … il faut seulement nous prévenir à l’avance que nous puissions nous organiser.

A bientôt donc !