Le Jura… Ah ! Quand il fait beau !!!!
Notre dernier article date de bientôt 1 mois. Fin juin donc, l’été s’installe. De belles journées se succèdent. Nous profitons du lac, nous nous baladons et aussi, nous travaillons et ce dans de bonnes conditions : nos clients sont satisfaits de nos prestations, les mobil-homme fonctionnent à plein régime et nous rencontrons des gens sympas, contents de leur hébergement profitant du beau temps installé, et pour Patou, au restaurant elle s’y retrouve aussi bien dans sa relation aux clients qu’avec notre propre clientèle.
Nous avons aussi eu la visite de notre responsable régional content de notre organisation de travail et de notre installation. Nous avons pu, ainsi, voir avec lui comment nous pouvions continuer à travailler ensemble. Une proposition de gestion de camping est possible et personnellement le fait de « vraiment » bosser me conviendrait car je passe beaucoup de temps à attendre Patou…
Bref jusqu’ici tout va bien…
Mais aujourd’hui, à l’heure où je rédige sur mon ordi cet article nous sommes le 14 juillet…
Cela fait presque 10 jours qu’il pleut sans interruption. Peu d’arrivées au camping et beaucoup de départs même certains des nôtres anticipent le leur, dégoutés, préférant perdre une semaine de location que de rester sous cette pluie incessante. C’est donc avec un vrai plaisir que nous allons vous faire partager cet article et retrouver avec vous un peu de cet été qui se fait attendre…
Alors en route pour de nouvelles découvertes du jura, région si belle quand il fait beau !!!
Départ vers une originalité jurassienne, le sentier karstique.
Brièvement ce relief a subit une érosion n’attaquant qu’une partie des minéraux, le calcaire, qui, millions d’années faisant, ont transformé ce plateau en un paysage très accidenté.
Petite balade…
Certaines cavités servent d’entrainement à la spéléo…
Ailleurs l’érosion est plutôt horizontale et fait des saignées plus ou moins profondes, les lapiaz…
Et quelques fois la saignée est si profonde que le plafond finit par s’éroder lui aussi et tomber…
Prénommés Roméo et Juliette… soudés pour l’éternité !!!
Y parait qu’un ermite y a vécu quelques années il n’y a pas si longtemps…
Et pour le plaisir …
Au retour un peu de ville !
Poligny.
Occupé dès la préhistoire, la ville gallo-romaine avait son marché, elle devient au fil des siècles une place-forte et plus tard un grand site industriel d’ailleurs le « placo » fut conçu tout près d’ici, dans les mines de Gypse environnantes.
Subsiste parfaitement rénovée la tour de la sergenterie, vestige des fortifications de Poligny qui comportaient 25 tours comme celle-ci et 5 portes.
Encore une belle reculée
Le temps passe et une nouvelle balade se profile…
Direction Château-Chalon. Nous voici face à un petit joyau jurassien…
Ce petit village surplombe son vignoble comme une sentinelle. Ici est élaboré celui qu’on appelle le « roi des vins et le vin des rois », le célébrissime vin jaune.
Petit pont romain sur notre retour
Encore une semaine d’écoulée toujours sous le soleil… Tout continue bien pour nous…
Mardi suivant départ pour une randonnée sympa, le tour des 4 lacs (en fait 3 pour nous) couplé à un bout de GR. Bref 12 km de plaisir !!!
Départ belvédère des 4 lacs…
Quelle vue… et quelles couleurs !!!
100 mètres plus bas dans le lac du grand Maclu, Eléa se réhydrate….
La rando se termine par une ultime montée au belvédère du pic de l’Aigle…
…Qui nous offre une vue jusqu’au lointain Mont-Blanc que nous ne verrons malheureusement pas !!!
Autre jour, autre balade…
Découverte de la préfecture, Lons-le Saunier, Ledo Salinarius du temps des romains, la ville du sel dont il ne reste rien de cette exploitation sauf celle de la source Lédonia pour ses termes salins, ça va de soi…
Son beffroi…
…ses ruelles typiques, dont celle-ci qui a vu naître…
… le créateur de notre hymne…
Et pour l’anecdote c’est aussi la ville natale… de la célébrissime Vache qui Rit !
Passage obligé par une petite ballade nature…
Dont les arbres ont quelque chose de vraiment fascinant, non ?
Alors là ! Grand moment.
Visite de Salins-les-Bains. Nous étions turlupinés à l’idée de comprendre enfin pourquoi tant de sel par ici…
Encore des termes et devant, le vestige d’une des tours de garde de ce lieu sur protégé…
La visite de la saline se faisant guidée, nous attendons l’heure en prenant de la hauteur pour découvrir ce village…
Enfin la visite.
Elle se déroule en 3 parties.
Durant la 1ère autour d’une maquette, nous apprenons d’où vient le sel. Il provient d’une couche dure de chlorure de sodium (le sel gemme) située à plusieurs centaines de mètres de profondeur, résultant du sel de l’océan préhistorique et qui infiltrée par des eaux qui remontent produisent de la saumure elle-même puisée par les hommes qui la transformaient en sel… Du coup c’est une des plus vielles activités du monde puisqu’il est prouvé que des hommes du néolithique étaient ici pour l’exploiter il y a 7 000 ans.
2ème partie dans les profondeurs, à l’extraction du sel, enfin de sa saumure (300 gr de sel par litre, l’eau de mer c’est 30 à 40 gr au litre !!!).
Pour protéger son « or blanc » (pour rappel le mot salaire en est tiré !), une véritable cathédrale est bâtie autour du puits !!
Au milieu, un canal, le saumoduc qui envoie le précieux liquide à son lieu de transformation…
La proche rivière, la Furieuse, est détournée pour actionner la roue à aube (évidemment tout au long des siècles d’exploitation la force animale a succédé à celle de l’homme puis fut supplantée par l’énergie hydraulique…
Un renvoi d’angle et un énorme arbre à came amplifiant la force grâce à son exceptionnelle longueur (40 mètres, unique au monde) permet…
…de puiser la saumure 80 mètres plus bas.
3ème partie, la transformation en sel de consommation.
Il faut se rappeler que le sel, l’or blanc, fut longtemps un monopole d’état et les salines étaient hyper protégées et surveillées comme peu d’industrie. Chaque visiteur et travailleur étaient fouillés à son entrée comme à sa sortie et pour dire, l’usine ne comportait qu’une seule porte solidement gardée.
Chacune de ces portes ouvrent face à un four où travaillaient les « chauffeurs »…
Les petits toits ci-dessus permettent l’évacuation de l’évaporation de la saumure et la grande cheminée les fumées de combustion du bois.
Ces « chauffeurs » enfournaient sans interruption des troncs d’arbre qui apparaissaient dans le creux ci-dessous.
Sur ces 96 Barres de fer appelées « chaînes » est posée…
…La poêle dans laquelle est versée 273 000 litres de saumure. 17 à 18 heures de travail sans interruption sont nécessaires à l’évaporation de l’eau. Les ouvriers travaillent dans des conditions dantesques, une chaleur, entre 40 et 50° et un taux d’humidité de 70/100 incroyable…
Le couvercle permet une montée en température plus rapide…
Continuellement brassée la saumure en s’évaporant fait un sel encore gorgé d’eau. Le saunier avec sa pelle spéciale, le remonte en un seul mouvement qui part du fond de la poêle pour s’achever sur le couvercle pour en accélérer le séchage. Il faut toujours éviter que le sel ne croute au fond sans cela il ne s’évapore plus mais cuit et devient impropre.
Debout sur le couvercle, l’ouvrier le brasse encore et toujours pour parfaire l’évaporation…
Emmené ensuite par chariots dans les entrepôts, les femmes, majoritairement, le conditionneront pour son expédition toujours sous bonne garde !
Aujourd’hui l’exploitation ne tourne plus que pour la saumure utilisée par la commune pour le « salage » des routes en hiver.
Et soudain l’été fut terminé.
Plus de soleil.
De la pluie, encore de la pluie, toujours de la pluie !!
Tant est si bien que lorsque Véro et Jean-Luc, copains d’enfance d’Hervé que nous avions connu quand nous habitions en Haute-Savoie se sont proposés pour venir passer un dimanche avec nous, nous n’avons pu mettre le nez dehors…
Encore heureux que Sacado est assez grand !!!
Et enfin, le beau temps fait une courte apparition aussi nous nous dépêchons de reprendre nos balades jurassiennes
Nous voici donc devant un épisode de notre préhistoire qui mérite qu’on s’y arrête un petit peu…
Imaginez la scène…
Il y a plusieurs millions d’années, le Jura n’est pas ce paysage fait de reculées de forêts et de lac… non, non, non ! Nous sommes au bord de l’océan primitif et à cet endroit très précisément, une lagune avec un peu d’eau stagnante d’une dizaine de centimètres de profondeur et d’un seul coup… des tas de dinosaures qui tranquillement passent et laissent leurs traces pour l’éternité.
A l’air libre depuis, en 2004, un randonneur « découvre » ces empreintes. Il se bat depuis pour faire comprendre au monde l’importance de celles-ci et de notre devoir de les conserver.
Car ce « site est un des rares au monde de sa catégorie (sites géants) :
- 1500 empreintes sur plus de 3500 m2,
- Plus de 25 pistes de sauropodes et de théropodes (genre Tyrannosaure) de différentes tailles dont un théropode de 10 mètres de longueur inconnu en Europe
- Piste de tortue
- Rides de vagues sur plusieurs niveaux
- 4 niveaux d’empreintes dont une dalle principale à polygones de dessiccation
- Empreintes de sauropodes très variées démontrant le passage de plusieurs espèces
D’après les scientifiques ayant fouillé le site pendant 3 ans, il est unique. » Extrait de la pétition qu’on peut retrouver en ligne en cliquant sur ce lien : www.avaaz.loulle.org</
En tout cas nous, quand on arrive pour le visiter J.F Richard, le découvreur du site est là et nous fait la visite commentée du site…quel bonheur !!!
Toutes les dépressions sont des traces de dinosaures. Pour bien repérer certaines, des trous sont peints de la même couleur et permettent de suivre le lent déplacement du même animal…
Au delà de la trace de l’empreinte (90 centimètres de diamètre !), et de l’énormité du bestiau, on peut deviner les vaguelettes fossilisées sur le devant …provoqué par le déplacement de l’animal et immortalisé à tout jamais…
Car quand même c’est entre 20 et 30 tonnes que pèse notre copain, 4 mètres à la hanche, 6 au garrot et…la longueur de 2 bus
Le beau temps semble se réinstaller, ouf ! Les clients retrouvent le sourire… Et nous, quand on ne bosse pas, on continue notre découverte de la région et il y a encore plein de choses à voir… Mais…Ici se termine notre article, sous le soleil enfin revenu.
Bien d’autres choses encore, vu de Sacado, seront au menu du prochain.
Bonne lecture
A bientôt donc !!!!
Slt les sacadiens,
En principe on passe vous voir en Aout, le temps de retrouver Viking sur la route et de descendre dans le jura. Je vous bigof avant.
@ bientôt
On vous attend de pied ferme !!! A tout bientôt donc !
coucou, merci pour ces belles photos du Jura, nous pouvons constater que tout va pour le mieux pour vous, nous sommes à Annecy jusqu’à la fin de l’année, bonne continuation à bientôt ici ou ailleurs, amitié les baroudeurs
Salut les p’tits loups !!!
Merci de vous connecter pour prendre de nos nouvelles ! Alors vous êtes à Annecy ? Vraiment Annecy ou dans votre petit terrain qui est où d’ailleurs ? Car nous on y passe assez régulièrement et fin septembre nous serons à Thônes une petite semaine ! On pourrait donc s’y voir ?!!! En tout cas c’est sur qu’on va se revoir, ici ou ailleurs. Des grosses bises à toute la famille et à bientôt
captivant j ai cru que vous alliez nous montrer les dinosaures vinnndjjuuu!!
dis donc en fait ils venaient juste de passer…on les a raté de peu !!!
A part ça comment allez-vous ! Des nouvelles ! Des nouvelles ! Et des photos !!!
Bravo pour ce super blog ! Effectivement, nous avons vécu cette semaine de pluie incessante dans le Jura début juillet….mais nous sommes restés envers et contre tout ! Notre petite discussion lors de la remise des clés du mobil-home m’a rendue curieuse et c’est avec plaisir que je vais vous suivre dans votre passionnant périple ! Bonne continuation à vous et…faites-nous rêver ! 🙂
Nous sommes heureux de vous compter parmi nos nouveaux adhérents et continuerons à raconter notre quotidien. Qu’il puisse vous faire rêver est forcément notre souhait…Alors bonnes lectures !