Quand nous quittons Mohamed, nous partons donc à Zagora voir notre ami Brahim.
Nous roulons plein Ouest au milieu d’un autre désert, plus herbeux et montagneux pendant près de 300 km
Et où parfois il faut deviner la route !!
Et nous roulons toujours…
…avec ces paysages majestueux…
…et bien évidemment, fort de notre expérience de la piste, nous nous engageons pour nous stationner ici, au milieu de nulle part…encore…
Oui mais… car il y a un mais !
Avant d’être confortablement installés, nous avons dû…. Sortir les plaques de désensablement…
…mais ce fut tellement facile d’en sortir que vous ne verrez que les traces !!!
Par contre, avec quelle facilité Sacado s’est enfoncé de 20 cm !!!
Mais enfin, l’épisode a été suffisamment bref pour ne rester qu’un bon souvenir et après l’installation départ pour une balade. L’air est sec n’est-ce pas Eléa ?
Mais que le décor est beau avec ces couleurs du soleil couchant…
Non ???
Re la route…
…jusqu’à la vallée du Draa… où l’eau est enfin présente…
Et sans qu’on sache pourquoi une nouvelle crevaison, inexplicable autant qu’incompréhensible mais en attendant faut la changer !
Et là, spéciale dédicace à Guy Monferran grâce à qui défaire les boulons de la roue fut un jeu d’enfant !!!
Nous arrivons enfin à Zagora. Brahim est tout heureux de nous recevoir et insiste pour que nous soyons au plus près de chez lui. Challenge réussi puisque la photo est prise de sa terrasse !
Nous sommes vraiment contents de nous retrouver mais rapidement nous sentons que quelque chose ne va pas.
La franchise de nos relations nous permet de le questionner et il nous lâche qu’entre lui et son épouse les relations sont hypra tendues et il nous explique la raison. Ce mariage imposé qui les a mariés n’est accepté par aucun des deux mais par commodité, ils se détestent cordialement sans parvenir à divorcer du fait des 2 enfants. Une solution lui semble impossible à trouver. Bref nous ne nous attarderons pas …
Un coup de palmeraie le long de l’oued…
Et hop nous repartons ! Ne pouvant les aider dans leur histoire, nous roulons vers d’autres cieux…
Les femmes de la vallée du Draa dans leurs habits traditionnels
Un ksar bien conservé.
Pause pique-nique le long de l’oued.
Dès que nous quittons la vallée nous savons que le tronçon à venir est la PIRE route du Maroc !
Il nous faut rejoindre Taliouine pour aller chercher du safran et c’est parti pour presque 100 km de route défoncée…
Et même à certains endroits ils nous fabriquent la route ! L’année prochaine elle devrait être finie car c’est un vrai cauchemar !
Nous n’arriverons pas à la mer avant la nuit donc trouvons un emplacement sur les derniers contreforts montagneux avant la descente vers l’océan…
Sacado est bien seul…(et trop facile pour Ben !!!)
Nous retrouvons avec la chaleur, les 1ers arganiers avec leurs célébrissimes chèvres !!!
1er coucher de soleil sur l’océan… côté pile…
…côté face !
Nous nous posons à Tamrhakh pas loin du Taghazout de l’année dernière. Situé à quelques encablures d’Agadir qu’il est facile de rejoindre en bus, beaucoup de camping-caristes s’y installent parfois longuement. Comme nous sommes vraiment atypiques nous sommes visités à la fois par les « Tupperware »…
Et par d’autres tout aussi intéressés… par un camion fini !!!!
Nous aurons même le temps, rapide certes, d’entrevoir notre copain Dèche (le camion au fond rouge et gris) rencontré l’année dernière à Santa Fé (à côté de Grenade).
Nous renouons avec le poisson frais, si frais qu’il faut le nettoyer…
Et au détour d’une conversation/ visite avec un camping-cariste, nous apprenons que Philippe et Géraldine 2 des 3 baroudeurs ( http://www.les3baroudeurs.com/) rencontrés l’année dernière sont aussi ici.
Un coup de téléphone plus tard et hop nous voilà à l’apéro fêter…mais fêter quoi ???!!!
Eh bé l’arrivée de Lucas car dans la narration nous ne sommes que le 12 février !
La 1ère photo où les frères réunis tiennent la nouvelle génération ! Qu’ils sont bô !!!
Après quelques jours, nous repartons et cette fois-ci nous le savons, c’est pour remonter car bientôt il nous faudra être en France …la réalité de la vie va si vite nous rattraper qu’on en profite encore !!!
Nous quittons la région d’Agadir et ses plantations de bananes…
A perte de vue…
C’est aussi pour nous le moment d’acheter de l’huile d’Argan. Et nous comprendrons enfin ces tas…
Nous avions bien vu le fruit (qui ressemble à une grosse olive) et pensions donc qu’on obtenait l’huile de la même façon. Que nenni !!!
On ne récolte pas les fruits, il faut attendre qu’ils tombent, signe que la transformation peut commencer. De l’enveloppe qui ressemblait à une olive il ne reste plus qu’une carapace fendue et marron. A l’intérieur un noyau que les femmes cassent pour en récupérer l’amande qui sera ensuite toastée avant d’être pressée. Au final 1 litre vaut environ 20 Euros et c’est normal ! Et qu’est ce que c’est bon !!!
Quand le soir approche nous essayons de petites routes à la recherche de bivouacs sympas…
…et sur le bord de la route…
Nous entrons dans la région d’Essaouira et ses immenses forêts de Thuya qui seront ensuite transformés en meubles ou autres statues et vendus à Marrakech !
Moulay-Bouzerktou, petit village paisible où nous resterons 2 jours…
Petite balade alentour…
Non ce ne sont pas des poubelles… juste l’équipement d’un petit pêcheur…
Ici l’économie locale tourne autour de la récolte de certaines algues découvertes à la marée…
Qu’ils font ensuite sécher ça et là avant de les vendre à un camion qui les emmène se faire transformer en cosmétiques.
Toujours plus au nord cette rivière rouge sang…
Nous savons où nous allons passer ces prochains jours. A Oualidia. Station balnéaire qui a connu son apogée avec la résidence royale de Mohamed V, le Gd père du roi, dans les années 50/60. L’année dernière la lagune ne nous avait livré que cela…
…et nous en voulions plus mais nous n’imaginions pas rester au même endroit que l’année dernière. Cet espace dédié aux camping-cars et payant (situé à l’extrême gauche de la photo) est le siège d’une faune qui sans cesse piaille, veut vendre ou acheter et la cohabitation avec nos « homologues » est vite incompatible aussi partons-nous en balade et…
…trouvons cet endroit (situé à l’extrême droite de la même photo !) dans lequel nous passerons finalement 4 jours dont celui de mon anniversaire… d’ailleurs certains s’en souviennent… Internet oblige !
Nous rencontrons le gardien du lieu qui nous indique que nous pouvons nous stationner ici aussi longtemps que nous voulons. Nous comprenons par là même que les innombrables vendeurs de l’autre endroit viennent pour la plupart se fournir là et que forcément les prix ne sont plus les mêmes !!!
Aussi nous n’hésitons pas !
Des huitres grosses comme vraiment je n’en avais jamais ni vu ni mangé !!
Après un véritable combat pour les ouvrir, on les déguste en 2 fois !
Nous sommes au bord de la lagune…
…et vivons au rythme des marins…
…et avec l’un d’eux nous négocions en barque la traversée pour aller côté océan. Mais pour le prix faut ramer !!!
La lande de l’autre côté est inhabitée, seul un gardien pour le parc à huitres (car ils s’en font voler régulièrement) et plein de mouton sans berger. On se dépêche de la grimper pour voir l’océan.
Nous cherchons et trouvons cette petite crique pour pique-niquer…
Sur sa plage les vagues éclatent loin et produisent une quantité d’écume hallucinante… dans laquelle Eléa aura parfois du mal à retrouver son bâton !!!
Gagné !
Incroyable non ?
Lorsque l’on arrive au bout de la lande on voit (et entend) les 2 seules entrées marines de la lagune
Nous reprenons notre barque et poursuivrons notre découverte de la lagune, cette fois en vélo.
Cette lagune protégée est longue de 7 km environ et se termine par des marais salants. De nombreuses espèces de coquillages et de poissons la peuple et c’est un endroit particulièrement apprécié des migrateurs qui attendent de remonter en Europe les bonnes températures.
Nous pensons que cela doit être un cigogneau mais rien n’est moins sur !!!
Sur le chemin du retour nous filons la main à ce marin pour remettre son bateau à flot !!
Grand moment de rigolade sur la méthode à utiliser !!
Comme il fait beau et que l’endroit est vraiment cool. Nous nous éternisons et continuons l’exploration de notre environnement. Cette fois-ci nous partons de l’autre côté, traversons le parking des camping-cars qui ne désemplit pas.
Plus de lagune…
…et des plages désertes !
Derniers moments de détente avant de reprendre la route plein nord !
Dernière vue de la lagune…les marais salants.
Pour la première fois depuis que nous voyageons au Maroc nous essayons l’autoroute.
La surprise vient en fait des véhicules que nous croiserons.
La deuxième surprise viendra des piétons omniprésents, sous le regard bienveillant des centaines de militaires en planton par 2 sur les ponts, et qui n’hésitent pas à traverser ou à faire du stop !!!
Dernière halte avant le départ, Larache. Nous avions aimé l’année dernière aussi sans rien chercher d’autre, nous partons nous y installer. Petite langue de terre comprise entre l’océan et l’oued, en face du port, nous nous y posons !
Nonobstant la présence des poubelles, les sous-bois, broutés, sont vraiment beaux…
Et au détour, le printemps chauffe et les tortues s’éveillent !! Nous en croiserons des dizaines pendant ces quelques jours !
Le soir arrive…
Comme nous avons pris l’habitude de jeter nos déchets végétaux devant Sacado, le matin ce sont les chèvres qui viennent se régaler.
Cette fois nous irons visiter les ruines de Lixus situées à portée de vélo de notre bivouac. Le site parait abandonné et cherchons une entrée que nous trouverons tardivement. Des gardiens sont présents jour et nuit et quand nous arrivons l’un d’eux se propose de nous faire découvrir le lieu et ce gratuitement.
La 1ère installation est phénicienne et date d’environ 1200 ans avant notre ère. Ensuite les carthaginois suivis des romains et enfin quelques années par les arabes. Evidemment chaque civilisation se servira des matériaux de l’autre pour bâtir ses propres installations. A l’origine Lixus est situé au bord de la mer (et développa une grosse économie piscicole, plus de 3000 riches, les pauvres n’étant pas comptés y ont été répertoriés) l’ensablement de l’oued a fait déménager les arabes à Larache créée vers le XVème siècle.
Les archéologues arrivent néanmoins sur de courtes missions à mettre à jour petit à petit différents parties du site (seuls 10% des 67 hectares ont été mis à jour) et surtout les périodes les plus anciennes. Ce billot date des Phéniciens et les travaux ont déterminé qu’il s’agissait d’un autel sur lequel des bébés étaient sacrifiés…
Tandis qu’ici, au milieu d’une villa romaine bien conservée, un jacuzzi face à la mer et au fond son système pour chauffer l’eau.
C’est alors qu’en descendant des ruines, Patou, voulant au mieux photographier les méandres et s’interrogeant sur sa ressemblance avec un dragon que notre guide nous révéla que dans la mythologie grecque nous étions…. Dans le jardin des Hespérides !! 11ème des 12 travaux d’Héraclès (l’Hercule grec), il est venu ici y prendre les pommes d’or (les oranges) et pour cela terrasser le dragon Ladon qui en défendait l’approche. Pour mon plus grand plaisir je mettais les pieds dans ceux d’Hercule !
Nous nous apprêtions à partir quand un SMS de Jojo et Evelyne nous avertissait de leur arrivée à Larache dans ce qui devait être notre dernière nuit ici. Tant mieux nous resterons !!! Arrivés tardivement nous aurons quand même toute une journée pour profiter les uns des autres et faire la connaissance de leur pote Hubert. Rencontrés à M’Hamid l’année dernière, ils nous avaient rejoint quelques jours à Simorre et nous savions que nos dates de sortie (pour nous) et d’entrée (pour eux) pouvait le faire et ce fut fait !!!! Quel plaisir !!!
Et voilà, cette fois-ci c’est bien la fin. Dernier article marocain, nous savons que nous ne serons pas connectés avant notre retour en France.
Alors quelles sont nos sensations lors de cet ultime jour ?
Nous savons qu’actuellement notre grand projet de faire traverser l’Atlantique à Sacado n’est pas pour demain. Nous ne sommes, en plus, pas prêts à faire un certain nombre de sacrifices pour parvenir à nos fins aussi nous savons que nous reviendrons prochainement au Maroc.
Et surtout !
Les merveilleuses rencontres et l’enchantement que fut ce séjour, de bout en bout nous confirment que nous reviendrons très vite !
Pourquoi s’en priver ?
Au revoir et à bientôt en France !
P.S Sacado est caché dans la photo à la Une !
coucou av deux ;toujours aussi agréable de vous suivre depuis notre chez nous ;nous voyageons a travers vos paysages. (merci!) dit guy pour les boulons .
bonne route a vous et plein de bonheur !!
bisous guy et sonia
Kaliméra les sacadiens,
Comme toute bonne chose a une fin, vous voila maintenant sur la route en direction de la Gaule. Et puis vous le savez déja, vours reviendrez au Maroc comme nous en Crète.
@ bientôt les amis.
GV