La photo à la Une est bien explicite, en effet, nous sommes désormais en Espagne et nous stationnons pour quelques jours à côté de Valencia en attendant le redoux en France annoncé en milieu de semaine prochaine. Eh oui cette année nous rentrons précocement car un événement que l’on vous fera bien évidemment vivre se profile mais en attendant…
Comme nous vous l’avions indiqué lors du précédent article, nous avons vécu quelques aventures qu’on va vous faire partager maintenant.
Nous voici donc pour quelques jours à Boudnib pour voir et profiter du copain François et de sa petite famille. Le camping a bien évolué depuis notre dernière visite il y a 4 ans déjà.
Nous retrouvons néanmoins notre place à l’identique !
Le puits est désormais bien opérationnel et à côté une bergerie a été installée dans laquelle Rekkam, la petite ânesse qui a bien grandi côtoie deux biquettes ainsi qu’un poulailler avec poules et dindons !
Le vieux bâtiment qui s’effondrait a été rebâti pour accueillir maintenant François et se petite famille et devant vous l’usine à adobes !
Nous profitons du beau temps pour aller comme à notre habitude nous balader derrière le camping et les palmiers sont plutôt beaux !
Direction le sommet des montagnes rouges !
Eléa est toute contente de participer à l’ascension…
…et ça grimpe, non ?
La belle vue là-haut nous permet de voir que la palmeraie ne semble pas souffrir du manque d’eau mais ici aussi fleurissent de petites cabanes avec panneaux solaires près d’un puits, jusqu’à quand ?
De plus au 1er plan on distingue la nouvelle canalisation qui amène l’eau potable depuis le tout jeune barrage Kadoussa sur l’oued Guir, que vous verrez plus loin, jusqu’aux ksour reculés de Boudnib.
On revient par la palmeraie bien verte…
…où le moyen de locomotion asinin permet aussi de transporter les essentiels bidons d’eau !
Les guémounes (petites parcelles de terre), bien alimentées en eau du proche puits sont bien vertes !
Alors le cow-boy tu montes ou pas ? Pas !
A droite la lavandière et à gauche l’étendage !!
Encore un improbable terrain de foot !
Chaque soir rendez-vous au Boudnib bar (on vous laisse apprécier le jeu de mot !!)
Où nous pouvons profiter de Yanis et de sa maman !
Un bon repas bien au chaud et demain grand départ pour le nord !
Nous voulons remonter en prenant une route que nous ne connaissons pas et François en bon connaisseur de son plateau, nous propose un itinéraire que nous n’avons encore jamais fait. Dernières explications et hop c’est parti !
Quand vous viendrez au Maroc, n’oubliez pas de venir le voir, c’est un vrai bonheur que de partager de bons moments ici et commencez par lui rendre visite sur sa page Facebook ça vous donnera envie d’y passer !! la voici : Francois Taillé | Facebook ou Rekkam Boudnib
Avant de quitter Boudnib comment ne pas vous faire partager le parcours de l’auto-école !!! Si, si c’est bien ce que vous voyez !!
En aval du barrage l’oued Guir a bien de l’eau…
…et du coup les palmiers sont bien en forme !
Toujours ces décors incroyables !
Les biquettes sont elles aussi bien contentes de pouvoir patauger !
Le barrage surplombant la palmeraie.
Et de l’autre côté…
Un grand lac s’est formé…
…et qui n’existait pas 4 ans auparavant, voyez plutôt la photo suivante, prise au même endroit ! Au fond le village a complétement disparu.
La route que nous a proposé François est parfois bien étroite et serpente comme ici au milieu des roseaux…
Sur la route il n’y a pas que des animaux !!
Depuis ce matin Patou n’est pas bien du tout, nous avons dû faire quelques arrêts d’urgence, turista oblige et sur ce coup-là, j’arrête Sacado sur la route, fais une marche arrière pour entrer sur un parking en création et je rate magistralement mon entrée et PATATRAS !!
Sacado est posé sur ces deux coffres, les roues derrière la buse et plus possible de le bouger ! La CATA !
Carrément impressionnant !
Après quelques échanges avec François qui se propose de venir avec son 4X4 tirer Sacado, en vain évidemment, immédiatement, dans ce pays de l’hospitalité, des marocains s’arrêtent et nous commençons ensemble à élaborer une stratégie pour sortir Sacado de son ornière pendant que Patou de son côté se vide au sens propre comme au sens figuré !
Avec son cric, des résidus de trottoirs et des grosses pierres nous réussissons à redresser progressivement le camion…
…et petit à petit combler le trou devant la buse, sous les roues…
Seul ce coffre ci a beaucoup souffert de l’impact pendant la chute, on verra bien plus tard !
Et après plusieurs essais, puis une petite marche arrière afin de recombler de pierre entre les pneus et la buse… d’un seul coup Sacado réussit à sortir. Sur la courte vidéo avec le lien ci-dessous, vous pourrez encore mieux vous en rendre compte !
Une fois l’émotion passée, nos amis marocains veulent continuer en redressant la porte afin que nous puissions la refermer et repartir. Au-delà des voitures qui se sont arrêtées pour nous prêter main forte, nous aurons eu aussi les gendarmes venus sécuriser la route et même le caïd de la ville voisine qui non seulement sera venu et aura aussi donné de sa personne…
Bien que la situation ait paru ingérable à priori, grâce à tous les cerveaux et les bras présents, une catastrophe annoncée s’est extrêmement bien terminée et à part deux coffres abimés Sacado s’en est sorti sans encombre !
La porte du coffre sanglée nous pouvons repartir mais vu l’état dans lequel nous nous trouvons et comme nous ne sommes qu’à une cinquantaine de km de Boudnib, nous décidons d’y retourner…
…pour s’y faire cocooner par François et Khadija autour d’un excellent couscous !!
Comme vous devez surement vous en rappeler, il y a 5 ans c’est à Boudnib que nous avions fait nos coffres aussi dès le lendemain matin je retourne voir notre petit soudeur qui se rend immédiatement disponible pour venir au camping entamer les réparations ! Un petit coup de marteau par ci…
Quelques points de soudure par là…
Et une fois la porte redressée, tout va bien ou presque…
En effet, le coffre est un peu de guingois aussi je sors ma grosse sangle à cliquet et quelques clics plus tard et il est redressé.
On en profite pour contrôler l’autre coffre qui a moins souffert, deux petites soudures et hop, je le ramène sur le scooter !
On profite du Rekkam encore quelques heures ensoleillées…
…de la bonne bouille de Yanis…
Et cette fois-ci c’est le vrai départ de Boudnib pour un périple qui nous amènera au bateau après 1300 km qui ne seront pas piqués des vers !
Admirez le chargement tout en équilibre !
Nous repassons au même endroit et souvenons-nous !!! En tout cas pour ce nouveau départ, la turista de Patou est bien loin ce qui lui permet aussi de pleinement profiter du voyage !
C’est parti pour des km de ligne droite sur le plateau du Rekkam.
Parfois la couche de goudron est bien mince !
Mais toujours ces paysages somptueux !
Quelques fois la piste succède au goudron mais pas très longtemps…
On ne s’en rend pas vraiment compte mais la paroi est verticale et c’est vraiment impressionnant.
Nous ne le savons pas encore mais ce seront les derniers dromadaires que nous croiserons, sniff !
C’est beau, non ?
Et c’est ici que commence une nouvelle aventure. En effet, François nous avait bien confirmé que notre route, toujours goudronnée cela va de soi, serait unique, or dans ce village 2 routes goudronnées se présentent à nous ????? Pas un seul panneau, pas d’info sur la carte Michelin, pas d’internet, bref reste le téléphone arabe !
Nous questionnons un 1er marocain par rapport à notre destination qui nous indique une direction. Par précaution nous prenons un autre avis qui nous indique la même direction aussi, sereins, nous la prenons…
La route est étroite mais bon y a du goudron, on continue, doublant ces deux femmes sur leur âne partant vers nulle part…
Le GPS avait quelques doutes, mais ce n’était pas la première fois !!
Mais bon, surs de notre coup, nous continuons…
Le goudron aussi continue…
Çà et là quelques petits villages…
De l’eau pour les bêtes…
On trouve un spot super tranquille pour se poser pour la nuit avec une petite montagne à escalader ce qu’on fait dans la foulée…
Bientôt en haut !
…avec cette superbe vue sur le désert du plateau et Sacado, le trouverez-vous ?
Coucher de soleil sur la montagne…
Après une nuit calme mais fraîche, nous reprenons la route et moins de 4 km après le goudron s’arrête, laissant la place à une piste…
…comme c’est déjà arrivé plusieurs fois, on veut croire que le revêtement va revenir alors on continue, à 15 km/h mais on continue…
Des nomades sédentarisés…
…un gros village, la route ne doit pas être loin…
Y a même des vaches !!
Carrefour de pistes, on s’arrête pour voir laquelle on choisit…
Partout sur le sol on trouve ces étranges minéraux. Composés d’une structure lamellaire blanche, nous apprendrons plus tard qu’il s’agit de Baryte qu’on appelle en français barytine. Ce minéral aux applications diverses et variées se retrouve dans le papier, le plastique, certaine utilisation du béton mais aussi en médecine ou entrant dans la fabrication du verre des TV. Il peut aussi être utilisé en joaillerie comme pierre fine.
Contents de notre trouvaille nous continuons…
Adossée à la roche une petite bergerie…
A partir de ce moment, nous commençons à longer un oued qu’on est amené à traverser à plusieurs reprises et presque à chaque fois le cul de Sacado racle et c’est grâce à la puissance de ses chevaux que nous ne nous suspendons pas sur l’oued mais il faut continuer car tout demi-tour est impossible.
D’un seul coup au loin un gros semi-remorque ! Ouf, il est arrivé par la route qui doit se rapprocher !!
Nous arrivons au plus près d’une mine de Barytine. 4ème pays producteur, le Maroc possède sur son territoire de quoi produire environ 500 000 tonnes par an.
Nous allons voir les travailleurs et tentons de leur demander si la route est proche. Ne parlant que berbère et visiblement ne comprenant pas ce que nous leur demandons, nous nous apprêtons à continuer notre route quand un chauffeur parlant un peu français arrive en courant et surtout, sûr de son fait, nous explique qu’il nous faut faire demi-tour car plus loin les passages d’oued seraient impossibles pour Sacado. Merci Mohamed, car c’en est encore un, de nous avoir rendu un fier service. Malgré un retour qui s’annonce aussi fastidieux que l’aller, nous reprenons notre piste avec dans la poche le n° de tél dudit Mohamed en cas de coup dur !!!
Un petit regard en arrière pour voir là-haut la mine.
Et c’est reparti avec ces oueds difficiles que Sacado passe sans encombre.
Mais où vont-elles donc au milieu de nulle part ?
Nous profitons quand même de ces paysages désertiques sur un plateau à plus de 1300 m d’altitude.
C’est avec un grand plaisir que nous retrouvons, enfin, le goudron. Sacado aura quand même fait 43 km de piste mais il nous reste encore 26 km de route avant de rejoindre notre carrefour !!!
Ça y est nous voilà sur la bonne route et toujours direction plein nord.
Bâtiments qui ressemblent aux trulli italiens mais on ne connaitra pas leur usage ?
Toujours sur le plateau ces immensités avec ça et là des habitations.
Y parait que j’ai besoin d’aller chez le coiffeur, non ??
Bien évidemment le goudron n’est pas un long fleuve tranquille !
Aux termes d’une journée riche en émotion, nous nous arrêtons pour la nuit. Après la vaisselle nous constatons que de l’eau coule sur le plancher. Tous les soubresauts de la piste ont-ils abimé le circuit ?
Nous démontons sous l’évier…
…et voici le coupable ! Les vibrations l’ont seulement déboité, petite réparation et hop la !
Faisant une incursion dans le garage pour chercher des outils, quelle surprise que de le voir empli de poussière !!
Notre route toujours sur le plateau s’est progressivement dirigée plus à l’est et nous rejoignons l’ancienne ligne de chemin de fer avec une gare désaffectée mais bien française !!
Un vent de sable se lève…
Nous quittons petit à petit les paysages désertiques du plateau du Rekkam et les paysages verdissent…
… et d’un seul coup c’est une véritable tempête de sable devant nous.
On ne s’en rend pas vraiment compte mais la tempête déborde sur les sommets alentour
C’en est vraiment fini du désert et le paysage a vraiment changé.
Nous voici arrivés à Fez, plus belle ville impériale Marocaine à nos yeux. Nous y faisons une halte car nous attendons un couple de petits jeunes, elle étant la fille d’amis de Simorre qu’on avait prévu de rencontrer lors de leur 1er séjour au Maroc. En les attendant, nous prenons le scooter et allons nous balader dans la vieille Médina que nous redécouvrons encore avec plaisir.
Une ruelle d’artistes…
Les belles fontaines publiques sont toujours utilisées !
Dans ces ruelles étroites il faut bien faire des livraisons et tous les modes de locomotion sont bons !
Tout le nécessaire pour les préparatifs vestimentaires d’un mariage traditionnel se trouvent dans la Médina !
Est-ce pour égayer la rue par leur chant que les cages de ces oiseaux sont accrochées ?
Au détour d’une rue, un fondouk, ancien caravansérail, dans lequel on verra un homme nettoyer une peau de mouton.
Et presque juste en face de cet antique bâtiment, ces échoppes très modernes !
Et d’autres peu ragoutantes !
De retour au camping nous les attendions et les voilà !!
Alice et son compagnon Fabien pour une soirée où nous essayerons de leur faire profiter de notre expérience marocaine afin que la leur se passe du mieux possible. Quelques essentiels mots d’arabe, des propositions de parcours, des rencontres à faire…après ils en feront ce qu’ils veulent. En tout cas excellente soirée aux accents du sud-ouest.
Bon vent à eux et bon Maroc !!
Après Fez nous avons envie de visiter Chefchaouen que nous n’avons vu qu’une fois lors de notre 1er séjour marocain mais nous n’en avions pas bien profité alors…
Là c’est sûr, le désert est désormais bien loin…
Tout autour de nous le vert est partout…
…et les oliviers sont bien présents.
Ici les petites maisons ont des toits de tôle à pans inclinés, fini les toits terrasses en terre !
Désormais les oueds sont pleins d’eau.
Arrivés à Ouezzane, le beau temps n’est plus au rendez-vous. Il fait froid, il pleut et c’est bien pire en altitude aussi…
…nous décidons de poursuivre notre route. Tant pis pour Chefchaouen, on le reverra la prochaine fois.
Impressionnant chargement, non ??
Nous pensons passer notre ultime nuit marocaine au petit camping de Moulay Bousselham mais mince depuis le Covid celui-ci est fermé. Nous ne profiterons pas de la lagune et reprenons la route vers un autre spot que nous connaissons.
Comme souvent ici aussi, dès qu’une culture semble marcher, ce sont des champs à perte de vue qui envahissent le paysage et ici c’est l’avocat. Nous ne nous en étions pas rendu compte lors de notre dernière venue mais y’en a partout !
Et une fois cueillis ce sont des pleins camions que nous croisons ou doublons !
Nous voici arrivés en face de Larache, sur le site de Lixus où la légende dit qu’Hercule y aurait accompli deux de ces douze travaux, vaincu Antée et ramassés les pommes d’or au jardin des Hespérides !!
Dernier coucher de soleil sur l’Atlantique…
Sur le chemin de Tanger, petit arrêt à Assilah afin de faire nos dernières courses avant la traversée.
Mignon ce petit carrosse pour se balader dans la ville !
On continue notre remontée et nous constatons qu’ici il n’a pas manqué d’eau !
Tanger Med et son port se rapproche, on voit déjà la Méditerranée.
C’en est bientôt fini de notre séjour marocain et avant de conclure ces quelques panneaux qui nous ont bien fait rire…
Et sur cette officine, prenez bien le temps de déchiffrer de quoi il s’agit !!
Une fois rentrés dans le port, la longue litanie des documents à faire remplir sans oublier le passage obligé au scanner qu’on ne peut évidemment pas photographier, alors voici la file d’attente !!
Et voilà, nous voici enfin dans le bateau. Tout s’est bien passé à la douane, 50 mn de traversée et nous serons en Europe.
Pour une fois Eléa nous accompagne sur le bateau et quand elle est contente, et bien elle s’exprime !!
Au revoir le Maroc et à l’année prochaine, inch’Allah !
Nous passerons 2 nuits à Estepona comme d’habitude avant notre remontée toujours plein nord. Nous savons qu’en France le froid s’est installé aussi on continue d’en profiter. Aujourd’hui après 700 km nous sommes posés à côté de Valence et profitons d’un soleil généreux. La semaine prochaine nous serons en France mais çà, c’est déjà une autre histoire alors à bientôt !!